À Longvilliers, une découverte archéologique a été faite sur le chantier de la micro-crèche suite aux fouilles de l’Inrap.
Derrière l’église Saint-Pierre de Longvilliers, la future micro-crèche a débuté son chantier. Une dalle de béton coulée pour les fondations à l’ombre de l’édifice religieux. Aujourd’hui, on ne le sait pas, mais le projet a été décalé de son emplacement original. Pourquoi ? Car chaque chantier qui se trouve à proximité d’un site classé doit passer par des fouilles archéologiques préventives. Et dans cette commune du Rambolitain, ce sont deux corps qui ont été retrouvés dans une fosse à proximité de l’église.
Deux squelettes découverts derrière l’église de Longvilliers
Tirant ses origines au VIIIe siècle, l’édifice actuel laisse surtout des traces de ses évolutions du XI et XIIe siècle. C’est de cette époque que dateraient les deux corps découverts. « Les restes osseux des deux sujets présentent un état de conservation médiocre à bon », explique le rapport de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (Inrap). Le premier découvert serait un jeune adulte de 25 à 30 ans. Si on ne connait pas le sexe de l’individu, on sait que son état de santé n’était pas bon d’où son décès prématuré.
Le second corps laisse suggérer qu’il s’agit d’une personne d’un âge avancée. Cependant, il ne reste que 40% du squelette ce qui laisse entendre qu’un bon nombre de questions resteront sans réponse.
« Cette supposition vient du fait que l’édentation importante de l’individu, ainsi que les atteintes arthrosiques présentes, suggèrent le squelette d’un adulte mature », analyse le rapport rédigé par Ludovic Decock.
Tous les deux découverts à 1,20m au-dessous du niveau du sol, quelques éléments de mobiliers comme des poteries, permet de dater les corps du XI-XIIe siècle.
À quoi sert l’archéologie préventive
Menée par l’Inrap, l’archéologie préventive est réalisée sur les terrains qui vont bénéficier d’un aménagement du territoire. Cela compte pour les routes, voies ferrées, les terrassements, les constructions de bâtiments publics… C’est notamment le cas à Longvilliers et la construction de la micro-crèche. Les archéologues arrivent ainsi en amont du chantier et réalisent, sur différents coins de la parcelle, un diagnostic. Si celui-ci révèle une découverte archéologique incroyable, une fouille peut être entreprise.
Dans la plupart des cas, des découvertes sont faites, mais n’empêchent pas nécessairement la construction. L’objectif n’est pas de trouver une découverte incroyable, mais simplement de connaître l’utilisation du sol et de la terre par nos ancêtres.
Selon le site de l’Inra, « sur un tracé de ligne TGV, on trouve en moyenne un site au kilomètre ».