La finale d’éloquence du programme « ArtY’culez » créé par le Territoire d’action départementale Seine Aval, s’est déroulée à Chanteloup-les-Vignes au centre artistique Le Phénix. Les participants sont en recherche d’emploi ou en reconversion professionnelle. Ce concours est l’occasion de mettre en avant leurs compétences. L’exercice est réussi.
Les candidats et le jury sur la scène du Phenix.
Les « beaux parleurs », nom de cette promotion, a franchement bien parlé. Pas d’esbrouffe, pas d’effets de manches, juste un plein de sincérité, de réflexions personnelles sur des sujets pas toujours faciles. Ils ont été coachés pendant plusieurs mois par Julien Sacre, avocat pénaliste au Barreau de Versailles et Secrétaire au concours d’éloquence d’avocats et Annie-Joëlle Priou-Hasni, sociologue à l’UVSQ et professeure de théâtre.
« Ce concours d’art oratoire a permis aux candidats de participer à un travail collectif. Avec le public, l’éloquence établit un lien, crée un beau moment de partage. Car on n’est rien sans les gens qui nous accompagnent »,
explique Catherine Arenou, conseillère départementale et maire de Chanteloup-les-Vignes, membre du jury.
« Les participants perdent souvent leur moyen lors des entretiens d’embauche alors que leurs qualités d’expression se démontrent à chaque atelier. Il s’agit pour ce projet de valoriser ces compétences pour qu’ils en prennent conscience et les utilisent »,
ajoute Marika Siguier, cheffe du service Insertion de Poissy, TAD Seine Aval.
Humour et questionnements
Les thèmes choisis étaient assez libres (les candidats ont choisi dans une pré-liste établit par leurs coachs), abordés selon la personnalité et la plume de l’éloquent avec humour ou gravité : « la terreur est-elle humaine ? » s’est interrogé Anthony, en recherche d’un projet professionnel. « L’habit fait-il le moine ? » et « Le diable s’habille-t-il en Prada ?» ont demandé Martine, Nadia et Gayane.
« Quand on a fini de plaire, il ne faut pas déplaire » lance Brigitte qui a joué sur le registre de l’auto-dérision, créant des jeux de mots.
Hugo, 28 ans, en recherche d’emploi dans le social, a convaincu le public, que finalement, « les derniers pourraient bien être les premiers ».
Belle prestation de Jaël, qui a convoqué l’Académie française et les langues dites mortes que sont le latin et le grec pour dérouler son thème « Le viol de la grammaire doit-il rester impuni ? ». Chaudement applaudie, elle a remporté le prix du Jury de cette 2è saison d’ArtY’culez.
Le Prix du Public a été attribué à Clément. Il a failli ne pas être présent à la finale car quelques jours avant, il a été décroché un emploi dans les Brigades Vertes du Département des Yvelines. Son passage sur le thème « L’habit fait-il le moine ? », a été brillant face au public qui l’a écouté… « religieusement » !
Composition du Jury
Catherine Arenou (conseillère départementale, maire de Chanteloup et présidente de l’agence départementale de l’insertion ActivitY) ; Cécile Viguerard (adjointe au directeur du TAD Seine Aval), Naïma Zioueche (finaliste du concours 2022), Mélanie Pepin (journaliste à France Bleu), Dieudonné Alley (coach en prise de parole, organisateur du concours d’éloquence Paul Harris du Rotary et auteur de théâtre).