Fleur d’automne, emblématique de la Toussaint et de la fête des morts, le chrysanthème a longtemps eu du mal à s’enraciner. Aujourd’hui, ces fleurs superbes, toujours préférées pour fleurir les cimetières, commencent à orner aussi les massifs, les parcs, les places et les terrasses.
Jaune d’or, rose thé ou tyrien, blanc nacré, rouge piment, le chrysanthème décline ses pompons floraux en une brillante palette de couleurs.
Chaque automne, cette plante revient.
Sacrée au Japon, offerte en mariage au Portugal, elle est encore un peu boudée chez nous car trop connotée avec la mort. C’est en effet la fleur la plus déposée sur les tombes le 1er novembre. Saison oblige !
Fleurs des rois
Le chrysanthème n’a pourtant pas toujours été la fleur des morts. C’était au contraire celle des rois car elle arrivait de la Chine lointaine et du Japon.
C’est à l’automne 1919 qu’elle est devenue fleur de cimetière. Quand le Président de la République Raymond Poincaré demanda à ce que soient fleuries toutes les tombes des poilus. Les roses se faisaient rares en cette saison, les chrysanthèmes étaient quasiment les seules fleurs écloses.
Aujourd’hui, cette plante vivace de la famille des Astéracées commence à trouver sa place dans les jardins, les massifs et sur les tables en bouquets de déco.
Apparitions timides mais bien réelles. Les jardiniers et fleuristes essaient d’en faire oublier la symbolique mortuaire.
Des fleurs résistantes à replanter
« Ce sont des fleurs superbes et résistantes. De plus en plus de clients les achètent non pas pour fleurir une tombe mais pour donner de la couleur à leurs balcons ou jardins », explique Sonia, une fleuriste à Fourqueux.
Cette année, le château de Dampierre a orné son parc de citrouilles et chrysanthèmes. Une place à Saint-Nom-la-Bretèche est aussi ornée de chrysanthèmes multicolores. C’est joyeux et un régal pour les yeux.
Vivace, cette « marguerite d’automne » résiste bien à notre climat et refleurit sans souci à chaque saison, donnant aux jardins des éclats de couleurs qui ravissent les yeux.