Florian Grengbo : un pistard des Yvelines aux Jeux Olympiques de Tokyo

NicolasThéodet

Cet été 2021, Florian Grengbo, pistard du Vélo Club Elancourt Saint-Quentin-en-Yvelines (VCESQY) Team Voussert, va goûter à ses premiers Jeux Olympiques à seulement 20 ans.

A l'écoute de son entraîneur, Florian va chercher la meilleure performance à Tokyo. © CD78 / N.Duprey

A l’écoute de son entraîneur, Florian va chercher la meilleure performance à Tokyo. © CD78 / N.Duprey

Au Vélodrome national, transformé en centre de vaccination, le sport n’est plus qu’une image lointaine. Pourtant, sur l’anneau, un petit groupe de cyclistes laisse entendre un bruit sourd sur le parquet. Parmi eux, avec son maillot noir et bleu ciel du VCESQY Team Voussert, Florian Grengbo file à plus de 70km/h. Sous le regard des badauds, il s’entraîne. Jeune pistard de 20 ans, il est l’avenir de l’équipe de France. Cet été, ce sera sa première participation aux Jeux Olympiques à Tokyo, le seul Yvelinois sélectionné dans cette discipline.

Florian Grengbo, le vélo depuis tout petit

À quelques mois de l’échéance, les séances se durcissent. Mais pour lui, pas question de se plaindre. « En janvier-février je n’étais pas favori pour la sélection. Mais j’y croyais, l’objectif était dans ma tête. C’était mon petit secret », explique-t-il. Déterminé, le vélo est inscrit dans son ADN. « À cinq ans ma mère m’a inscrit en club à Bourg-en-Bresse », se rappelle Florian. Issu d’une famille monoparentale modeste, son amour du sport et sa vie familiale lui forgent un caractère unique.

Ça m’a apporté un enseignement : il faut se battre, y aller avec les crocs pour chercher le meilleur

confie-t-il.

Dès ses 13 ans, ses performances en sprint l’amènent à la piste. Au sein de son club de l’Ain, il s’épanouit. Prend du plaisir et découvre ce sport qui deviendra vite une vocation.

Ce qui est énorme, ce sont les sensations de vitesse. On vit en moins d’une minute, l’équivalent des 10 derniers kilomètres d’une course sur route

analyse-t-il.

Et c’est admiratif de Grégory Baugé aux Jeux Olympiques de Londres, qu’il se lance pleinement sur l’anneau.

Sur la piste du Vélodrome National, Florian Grengbo se prépare aux Jeux. © CD78 / N.Duprey

Sur la piste du Vélodrome National, Florian Grengbo se prépare aux Jeux. © CD78 / N.Duprey

Un passage vers la haute performance

À 15 ans, le premier titre national confirme ses prédispositions. Puis rapidement, il remporte ses titres mondiaux chez les jeunes. Ses performances le font arriver en 2018 à Saint-Quentin-en-Yvelines, temple de la piste française.

Là les choses changent. Je fais de la haute performance, plus simplement du vélo. J’étais toujours licencié dans mon club. Mais je suis arrivé au point où je devais passer une étape. En discutant avec Quentin Lafargue (champion du monde du kilomètre ndlr), j’ai intégré le pôle VCESQY Team Voussert. Je m’y m’épanouis pleinement. Il y a une école de vélo, des adultes dans chaque discipline, et aussi une super section handisport… C’est très familial. C’est ce dont j’avais besoin

analyse Florian.

Son plaisir, dépasser les 70km/h sur un anneau de 250 mètres. © CD78 / N.Duprey

Son plaisir, dépasser les 70km/h sur un anneau de 250 mètres. © CD78 / N.Duprey

« Là les choses changent. Je fais de la haute performance, plus simplement du vélo », explique Florian Grengbo

De là découle une sélection en coupe du Monde puis une première médaille en janvier 2020 à Milton au Canada, avant sa sélection olympique. Une consécration ? Non, une simple étape pour le coureur qui rêve de décrocher une médaille. Pour sa préférence entre 2021 et 2024 ? Sa réponse est simple : « Les deux ! Une olympiade c’est un événement. On ne peut pas se rendre aux JO sans avoir envie de gagner », conclut Florian Grengbo.