Les métiers du vélo cherchent de plus en plus de main d’oeuvre. Aujourd’hui, cette filière évolue et nécessite de plus en plus une formation. À Guyancourt, elle a ouvert ses portes aux passionnés tout comme à ceux qui cherchent leur voix.
Vélotaf, VAE, Fixie… Ces termes ne vous disent rien ? Pourtant ils sont le nouveau vocabulaire du vélo. Face aux besoins écologiques et à l’évolution des mobilités en zone urbaine, le vélo retrouve une place dans le quotidien des Français. Et si la popularité de la petite reine ne fait que grandir, toute une économie se tisse autour de sa pratique. D’ailleurs, une grande majorité des vélocistes ne cachent pas leur besoin criant de main d’œuvre. « Cela fait 20 ans que le monde du vélo est en pénurie chronique de main-d’œuvre », analyse Grégoire Billette, Secrétaire général de la filière 2 roues chez Mobilians. Pour y répondre, l’Institut National du Cycle et du Motocycle (INCM) forme depuis plus de 30 ans des mécaniciens cycles, une formation accessible dans plusieurs villes de France, dont Guyancourt.
Se former à un métier en évolution constante
Au sein du campus, les couloirs et les salles de classe vides laissent la place à un atelier en pleine ébullition. Là, les apprentis apprennent à maîtriser tous les outils et à comprendre la complexité de chaque marque de vélo. « L’examen se concentre sur trois heures. Les candidats doivent monter entièrement un vélo », explique Pierre Kadri, coordinateur de l’INCM.
Complète, la formation « correspond aux besoins des entreprises. En cela, notre formation évolue en même temps que le milieu du vélo », précise Delphine Douillet, responsable du pôle développement à l’INCM.
Actuellement, elle se déroule sur une année alternant enseignement en CFA (1 semaine) et un enseignement professionnel en entreprise (3 semaines). Débouchant sur un diplôme (titre à finalité professionnel) de Mécaniciens Cycles, les formés peuvent ensuite aller plus loin avec un second diplôme de Conseiller Technique Cycles. « L’employabilité à 6 mois sur la totalité de la France, c’est 71% », ajoute Delphine Douillet.
« Si on veut trouver un patron, dans le vélo, on le trouve », analyse Pierre Kadri, « pour un métier comme celui-là, il faut avant tout être passionné ».
Le vélo, c’est plus qu’un simple outil
« Je me suis réorienté dans le vélo parce que c’était une passion avant tout, et je crois au vélo comme mobilité écologique de demain ». Pour Grégoire, ancien ingénieur, sa reconversion a été comme une évidence. Connaissant déjà le domaine, la formation lui a permis de prendre conscience de ce métier qui renaît. « On pense le vélo comme un outil simple. Sauf qu’en fait, le vélo évolue vite en matière technologique. Aujourd’hui, tous mes collègues ont une formation », ajoute-t-il. Si le diplôme n’est plus obligatoire, il reste nécessaire.
« C’est une notion de sécurité. Quand on touche aux freins, à la direction… Il faut que le client ait une confiance complète en son vélociste », conclut-il.
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