Depuis cinq ans, le championnat de Formule E confronte les meilleures monoplaces électriques du monde. Un championnat dominé par l’écurie DS Techeetat qui a installé son équipe et son atelier à Versailles.
Elles défilent dans les rues des plus belles villes du monde à plus de 250km/h. Et à ce petit jeu, c’est l’écurie DS Techeetah qui est la meilleure. L’équipe, composée de l’entité DS Automobile et du fonds Chinois Techeetah, domine le championnat du monde de Formule E depuis deux saisons. Un véritable défi pour le groupe PSA qui a installé la totalité de son effectif à Versailles, sur le plateau de Satory.
« Nous avions un rapport historique avec les Yvelines et notre présence à Vélizy avant les années 2000. C’est un territoire qui regorge d’un savoir-faire en industrie automobile avec une présence importante des écoles. C’est un cadre de travail fantastique », explique Xavier Mestelan Pinon, Directeur de DS Performance.
Satory, c’est le coeur de l’équipe. Dans les locaux, la totalité de la voiture est conçue dans les laboratoires, sur les bancs d’essai et durant les tests en séances d’essai avec les pilotes sur la piste à proximité.
Une nouvelle réflexion autour des mobilités
Un véritable pari pour les protagonistes qui se sont lancés dans cette aventure avec succès. Cette année, l’écurie a remporté le titre constructeur, tandis que son pilote Jean-Eric Vergne a remporté le titre pilote pour la seconde année consécutive dans un championnat extrêmement serré et au scénario parfois rocambolesque, passant des circuits poussiéreux d’Arabie à la grêle de la course parisienne autour des Invalides.
« Il y a au total neuf constructeurs qui se sont engagés dans ce championnat. Audi, BMW, Nissan, Mahindra, Jaguar… Ils le font tous pour les mêmes raisons que nous », analyse Xavier Mestelan Pinon.
Cette raison est celle d’une ambition : que tous les véhicules DS Automobile soient des modèles électrifiés dès 2025. Une volonté de suivre l’évolution sociale et la réflexion autour des mobilités urbaines.
« Les villes changent, et les moteurs thermiques vont disparaître de plus en plus du paysage urbain. Il va y avoir un réel besoin de véhicules électriques. Si c’est une obligation, il ne faut pas enlever ce plaisir qu’est la conduite. L’électricité nous offre cette possibilité avec plus de confort », précise le directeur de DS Performance.
Faire évoluer les technologies vers l’électrique
Pour y arriver, il faut développer les technologies. La Formule E remplit cette fonction que réalisait la Formule 1 dans les années 70. En quatre ans, les voitures ont doublé leur autonomie en augmentant leur puissance de près de 30%. Des évolutions qui vont servir au développement des véhicules en série.
« Les composants sont les mêmes que dans toutes les voitures électriques. Ils sont adaptés à la pratique sportive mais nous travaillons directement avec les usines pour développer les moteurs les plus performants. La collaboration était prévue dès le départ et tout s’accélère grâce au sport », appuie Xavier Mestelan Pinon.
Faire de la compétition automobile dans un environnement plus responsable
Un moteur électrique obtient un rendement de son énergie proche de 100%, contrairement à un moteur thermique qui n’utilisera qu’une infime partie de son essence pour faire avancer la voiture. Améliorer l’efficacité de la chaîne de traction est le travail des ingénieurs à chaque développement de voiture. Un véritable succès pour l’écurie française, qui travaille déjà sur les prochaines voitures dans leur usine versaillaise.
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