Foyer Jeunes Travailleurs : accompagner et informer les résidents durant le confinement

NicolasThéodet

Alors que la troisième semaine de confinement vient de débuter, le Foyer Jeunes Travailleurs de Mantes-la-Jolie est sur le pied de guerre. Entre accompagnement des jeunes, respect des consignes sanitaires et effectif limité, l’équipe administrative s’engage personnellement pour assurer le bon fonctionnement de la structure et la sécurité des résidents. 

Le Foyer Jeunes Travailleurs de Mantes-la-Jolie est lui aussi victime du confinement. © CD78 / N.Duprey

Comment vivre en collectivité dans une période de confinement synonyme de distanciation sociale ? C’est toute la problématique à laquelle sont confrontés les Foyers Jeunes Travailleurs (FJT) des Yvelines. Rue d’Alsace, à Mantes-la-Jolie, la situation est très compliquée à gérer. « Les jeunes n’ont pas de cuisine dans leur logement », explique Lucie Robin, responsable de la structure. Habituellement, c’est un lieu de convivialité, un lieu de rencontres et de partage, « on leur demande d’étaler les repas et de respecter un mètre entre chaque personne. Nous avons même acheté plusieurs micro-ondes pour éviter les regroupements au même endroit », confie la responsable.

Pédagogie et patience de rigueur au sein du Foyer Jeunes Travailleurs

Difficile de changer toute la fonction et l’organisation d’un lieu qui se veut être une ouverture au monde de l’emploi et de la société. Avec le Covid-19, l’administration du Foyer Jeunes Travailleurs mantois a dû s’adapter rapidement : « Ce n’est pas évident. On a pris des mesures rapidement. Déjà, la période hivernale a été prolongée ce qui nous a permis de garder nos résidents, mais nous avons mis en attente tous les dossiers », précise Lucie Robin.

Pour assurer la sécurité, les équipes travaillent 24h/24 malgré un effectif réduit. « Une partie est en télétravail. Mais la nuit, il y a un veilleur qui est présent entre 19h et 9h du matin, tandis que la journée, c’est un membre de l’équipe administrative », explique la directrice du FJT. Leur présence permet ainsi de garder le contact avec les résidents pour qui l’enfermement pèse. « Il faut répéter fréquemment l’importance des gestes barrières et parfois éviter les risques de panique », précise Lucie Robin, notamment lors des craintes de contamination, « c’est pourquoi nos équipes d’animateurs sont en relation par une conversation WhatsApp avec tous les résidents et sont présents à chaque besoin. Il faut être très pédagogue ».

Pas de cas, mais des mesures sanitaires renforcées

Lucie Robin, directrice du FJT. © CD78 / N.Duprey

« Pour le moment, nous n’avons aucun jeune infecté », précise-t-elle indiquant toucher du bois pour les semaines à venir. Si jamais un cas venait à se déclarer, le jeune serait confiné dans sa chambre. Mais le problème est là. Il faudrait lui porter assistance, comme pour ses repas, mais actuellement aucun équipement de protection n’est disponible. « Il nous faudrait des masques pour les équipes », ajoute Lucie Robin.

En attendant, les mesures sanitaires ont poussé le Foyer Jeunes Travailleurs à accentuer le travail de ces équipes ménages. Poignets de porte, clavier d’ordinateur ou encore rampes d’escalier sont nettoyés et désinfectés plusieurs fois par jour. Le but reste le même que toutes les actions entreprises, à savoir limiter la propagation du Covid-19 tout en assurant le service nécessaire au fonctionnement de la structure qui gère 168 logements et 234 places tout au long de l’année.