Le département abrite des fleurons industriels comme ArianeGroup, des clusters de pointe mais également de nombreuses start-up. Quelle que soit la taille des entreprises, le temps joue un rôle capital.
Dans la course à l’innovation technologique, le temps reste la question clé. Il faut être sprinteur et marathonien : trouver le bon équilibre entre aller vite pour créer et déposer des brevets et tenir longtemps, pour qu’un prototype devienne un standard. Pour y parvenir, il faut dynamiser les filières d’excellence et fédérer les énergies. « Nous ne pouvons plus faire de la recherche tout seuls dans notre coin, confirme Tristan, ingénieur en robotique. Les clusters sont des écosystèmes de croissance collaboratifs, qui offrent une concentration de ressources, humaines et techniques dans une proximité géographique précieuse. » Le cluster de Versailles-Satory qui abrite entre autres Vedecom, en est une parfaite illustration. Et le Département des Yvelines peut se targuer d’être à l’origine de cette collaboration inédite entre industriels de la filière automobile, aéronautique, opérateurs d’infrastructures et de services de l’écosystème de la mobilité, établissements de recherche académiques et collectivités locales d’Île-de-France. Aujourd’hui, l’institut a acquis une notoriété qui dépasse largement les frontières françaises et compte plus de 50 membres, 175 chercheurs et ingénieurs. L’institut couvre progressivement l’ensemble de l’écosystème des mobilités. « Nous changeons de paradigme car tout est désormais interconnecté », précise la Direction. Demain, les routes pourraient piloter les voitures, recharger leurs batteries. Optimisation des stations de recharge, propulsion par induction, production de courant par le bitume, des techniques innovantes étudiées en grandeur réelle à Versailles-Satory.
Des start-up récompensées à Las Vegas
Le « CES » ou Consumer Electronics Show de Las Vegas (Nevada) est la vitrine la plus courue de la high-tech. Il faut y être pour présenter ses créations, y être reconnu et booster ainsi sa start-up. Un tremplin formidable pour lancer sur le marché l’appli qui captivera des millions de gens ou la technologie qui améliorera notre quotidien.
En 2018, des pépites yvelinoises ont été distinguées pour la portée de leurs créations : Oledcomm (cette entreprise de Vélizy-Villacoublay, a été récompensée pour son produit MyLiFi, une lampe capable d’établir une communication en LiFi avec un ordinateur !), Gyrolift (implantée à Vélizy-Villacoublay cette entreprise est le fruit d’une collaboration entre l’association Handipode, le groupe Enedis et l’UVSQ. Son invention, un gyropode au service du handicap doit permettre aux personnes à mobilité réduite de se déplacer aussi bien assises que debout) et EnergySquare (qui a développé et breveté une nouvelle génération de chargeurs sans fil par conduction).
Les Mureaux, berceau du futur lanceur européen
Fief historique de l’aviation, les Yvelines ont aussi la tête dans les étoiles. Ici les leaders mondiaux de la conquête spatiale continuent de repousser les frontières à explorer et, grâce à eux, l’espace entre dans notre quotidien. Née de l’ambition commune d’Airbus et de Safran de porter au plus haut niveau l’industrie spatiale européenne, ArianeGroup, innovante et compétitive, nous emmène dans une formidable aventure spatiale. En cette année 2018 marquée par le 100e tir d’Ariane 5, ArianeGroup prépare la nouvelle génération de lanceurs européens, depuis la conception jusqu’à la commercialisation en passant par le développement, la production et l’exploitation. Le site des Mureaux, qui a déjà produit l’étage principal de la fusée Ariane 5, travaille sur Ariane 6 (dont le lancement est programmé pour 2020) dans une nouvelle usine performante et ultra connectée. Sa situation en bord de Seine est un atout pour l’acheminement de la fusée jusqu’au Havre d’où elle part à destination de Kourou en Guyane.
Nouveau campus à Guyancourt
Le nouveau campus des services de l’automobile et de la mobilité a ouvert ses portes fin août 2018, à côté du Technocentre Renault. Sur cinq hectares et 12 000 m2 de bâtiments, il accueille 1 000 personnes (apprentis stagiaires, demandeurs d’emploi en formation et professionnels du secteur automobile) au sein de quatre établissements :
- L’AFORPA, qui prépare aux métiers des services de l’automobile ;
- L’Institut national du cycle et du motocycle (INCM), qui intervient dans le domaine des deux-roues ;
- L’École nationale des professions de l’automobile (GARAC), qui propose 20 diplômes dans la filière automobile, poids lourds et moto ;
- Le GNFA, qui délivre des prestations de formation, de conseil et d’évaluation en vue de développer la compétitivité des entreprises.