Le principe de précaution appliqué. L’Agence Régionale de Santé déconseille de manger les œufs pondus dans les poulaillers domestiques. Les yvelinois des zones urbaines, qui ont quelques gallinacés, sont concernés par cette recommandation.
Une étude a été menée parmi 25 poulaillers domestiques franciliens. Les résultats « mettent en évidence une contamination des prélèvements des sols et d’œufs par des familles de polluants organiques persistants, notamment des dioxines », indique l’Agence Régionale de Santé dans un communiqué.
Ces particules peuvent avoir des effets sur la santé, notamment une augmentation des cancers, des troubles de la fertilité et de la grossesse mais aussi du diabète. Ainsi l’ARS préconise « dans l’attente de l’analyse définitive, de façon conservatoire et prudentielle », la non-consommation des œufs, issus de poules élevées dans des poulaillers urbains domestiques.
Le département concerné
Cette recommandation s’applique sur toute l’Ile-de-France, tout particulièrement à Paris et en petite couronne ainsi que dans les zones urbaines denses de la grande couronne. Ainsi le département des Yvelines est donc concerné.
Le sujet interpelle. De nombreux yvelinois ont quelques poules dans leur jardin. A l’image de cette habitante de Trappes qui s’interroge. Sa ville fait partie de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Avec ses deux poules, elle ramasse actuellement dix œufs par semaine.
Ce n’est pas très clair. Y-a-t-il eu des études dans les Yvelines et comment sont définies les zones urbaines denses ? Le département est composé d’agglomérations mais aussi de verdure.
Elle est d’autant plus dubitative que selon elle l’étude n’est pas logique. « Peut-on consommer les œufs des poules qui sont élevées en plein air par des producteurs. Si la pollution provient de particules de fumée qui retombent sur le sol, les exploitations mais aussi les potagers sont touchés ».
Les yvelinois s’interrogent
L’yvelinoise, qui comprend le principe de précaution, ne va plus consommer ses œufs en attendant d’avoir des informations complémentaires. « Certains vont continuer de les manger, moi je vais le jeter même si ça me fait mal au cœur ». Reste qu’elle demeure surprise par cette recommandation.
Les poulaillers urbains domestiques sont dans l’air du temps. On utilise les poules pour réduire les déchets puisqu’elle se nourrissent de pommes de terre, de salades, de pain… C’est aussi un moyen d’avoir ses propres œufs.
Elle s’étonne sachant que des éleveurs proposent leurs gallinacés de réforme à bas prix aux particuliers pour éviter de les envoyer à l’abattoir. Ce cas de figure a lieu en ce moment à la ferme des Beurreries à Feucherolles où l’exploitant vient de mettre en vente 2 000 poules.