Son nom est moins connu que ses oeuvres. Plongeons dans l’univers du sculpteur Jean-Antoine Houdon, né à Versailles en 1741.
Il travaillait le marbre mais aussi la terre, le plâtre, le bronze. Le peintre Jean-Antoine Houdon était au premier rang des sculpteurs de la fin du 18e siècle. Né en mars 1741 à Versailles, le jeune Jean-Antoine s’essaie à la sculpture dès l’âge de 9 ans. Il faut dire que le goût du beau coule dans ses veines. Sa mère, Anne Rabache était issue d’une famille de jardiniers du Château de Versailles.
Un artiste précoce
Très vite, Jean-Antoine part pour Rome grâce à une bourse. Il y découvre les oeuvres de l’Antiquité et de la Renaissance. Lors de ses années romaines, il réalise ce que l’on considère aujourd’hui comme son chef d’oeuvre : l’Écorché.
De retour à Paris en 1771, il intègre l’Académie Royale. Avez-vous déjà vu le grand marbre de Voltaire exposé à la Comédie Française ? Il est signé Jean-Antoine Houdon. Diderot et Rousseau, philosophes des lumières, ont également eu le droit à leurs portraits. Au même titre que Louis XVI dont le marbre a été présenté au Salon de 1790.
Un artiste fait de voyages
Des États-Unis à la Russie, Houdon voyage beaucoup. L’artiste n’a ni guide, ni maître. Il s’inspire de la nature, des voyages, des gens, des oeuvres rencontrées ça et là. Il devient ensuite professeur de sculpture aux Beaux-Arts de Paris. Il y transmettra son savoir avec beaucoup d’enthousiasme et d’application. Au 21e siècle encore, la précision de ses sculptures est étudiée en écoles d’arts. Plusieurs siècles après sa mort, Jean-Antoine Houdon reste inimitable et son style vif, presque vivant, impressionne toujours autant.
Celui qui a également été connu comme portraitiste passera sa retraite dans sa loge de la Comédie Française. Il perd petit à petit la notion des choses et peut observer des cailloux durant des heures. À plus de 80 ans, il s’éteint dans un état mental proche de l’enfant qu’il a été. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse.