Jeanne Le Pêcheur, 21 ans, pratique le handbike avec passion. Yvelinoise de Montfort-l’Amaury, elle est membre du dispositif départemental ChampYons 2024 et donne de son temps pour aller à la rencontre des jeunes, les initier à son sport et parler sans tabou du handicap. Elle portera la flamme paralympique au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines le 27 août.
Jeanne a un sacré tempérament. Quand elle se donne un objectif, elle serre les dents, elle s’accroche et ne lâche rien, quels que soient les obstacles. Elle ne fera pas les Jeux de Paris 2024 mais elle est jeune et continuera de pratiquer sa passion, le handbike, et, pourquoi pas, se préparer pour les Jeux de Los Angeles en 2028. Elle y pense déjà.
« Si tu ne te mets pas de barrière, il n’y en a pas ». C’est son credo.
C’est bien dans le sport que la jeune yvelinoise atteinte d’une infirmité motrice cérébrale, a trouvé l’épanouissement. Equitation, natation, handball-fauteuil puis handbike, le sport lui a permis de surmonter les difficultés, les doutes, les longues séances de rééducation. Une fois en selle, Jeanne n’a plus besoin de sa canne ou de son fauteuil, elle peut s’envoler en déroulant les kilomètres pour le plaisir ou la compétition.
« Le sport m’a libérée, physiquement et psychologiquement » dit cette championne toujours en quête de sensations fortes. Et avec le handbike j’ai découvert que je pouvais dépasser les limites imposées par la maladie et le fauteuil ».
Un cœur « gros comme ça »
Si elle avait une page « wiki », on y lirait quelque chose comme « Jeanne Le Pêcheur, étudiante à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, championne de France de course en ligne et du contre la montre, est atteinte d’une infirmité motrice cérébrale. Elle est très engagée dans le parasport et le partage…». Un peu court. Car Jeanne c’est aussi et surtout l’humour, la gentillesse, le courage, la ténacité, la franchise et la générosité. Elle aime faire la fête et partager son vécu avec d’autres jeunes.
Cette année elle est allée dans des collèges à Epône et Rambouillet (dans le cadre des journées « Parascol’ympiques » organisées par le Département des Yvelines) et à l’hôpital de pédiatrie et de rééducation de Bullion avec pour « mission » la promotion de l’inclusion par le sport et de faire changer les regards sur le handicap.
« Quel que soit le handicap, cette situation ne doit pas être une barrière, il ne faut pas se dénigrer. J’ai une vie normale et en sport je suis fière de ce que je fais ! ».
A revoir, très beau reportage vidéo Jeanne on the road réalisé par l’Equipe