Jérémy Rozier est devenu arbitre en Top 14. Il sera présent en zones techniques comme arbitre remplaçant et de touche durant la Coupe du monde de rugby et arbitrera aux Jeux Olympiques 2024, en tant qu’international. Une nouvelle étape pour ce licencié du Plaisir Rugby Club qui a gravi tous les échelons et dirige la section sportive rugby du collège Guillaume-Apollinaire à Plaisir.
Pendant la Coupe du Monde de rugby, les « Crouch, bind, set !» (Flexion, liez, jeu, en français rugbystique) lancés par les arbitres vont résonner dans les stades avant chaque mêlée.
A quelques mois du coup d’envoi, Jérémy Rozier, 32 ans, peaufine son anglais et se prépare physiquement et mentalement. « Je joue moins au rugby en ce moment car j’essaie de préserver mon corps pour éviter les blessures. Je ne veux pas rater cette Coupe du monde !», explique Jérémy.
Cet auvergnat de naissance, installé depuis six ans dans les Yvelines, a démarré le rugby à cinq ans. Ce fut un vrai coup de foudre pour le ballon ovale.
Celui qui est retenu dans le dispositif « ChampYon » du Département des Yvelines, a rejoint très jeune le Rugby Clermont La Plaine. Il va jouer dans plusieurs postes : demi de mêlée, trois-quarts centre et demi d’ouverture. Au fur et à mesure de ses progressions au jeu, l’envie de passer au sifflet le taraude.
« Au départ, je voulais être arbitre pour devenir un meilleur joueur. Ainsi, entre 16 et 25 ans, j’étais à la fois joueur et arbitre. A 19 ans j’ai été désigné lauréat au concours du meilleur jeune arbitre. J’ai continué de jouer avant de basculer complètement dans l’arbitrage : d’abord en rugby à 7 au niveau européen, puis à XV et maintenant en Top 14 ».
Le respect, du terrain aux tribunes
Lui qui enseigne au collège, ne lâche rien sur les valeurs cardinales du rugby : le respect, la connaissance de la règle et le suivi des consignes.
« Ce que l’on apprend en rugby, ce que l’on transmet aux jeunes joueurs, c’est hyper important. Ce sont des valeurs qui les suivront durant toute leur vie de citoyen »
, insiste le coach.
Durant un match, il y a beaucoup d’affrontements, de contacts rudes, de combats, « mais chacun doit rester loyal. Cela est aussi vrai pour les joueurs d’une même équipe, qu’envers les adversaires et les arbitres. Même après le coup de sifflet final, le respect est encore présent, sur le terrain et dans les tribunes de spectateurs. La convivialité est aussi une dimension importante dans ce sport…on connaît tous les « troisièmes mi-temps !», sourit-il.
L’enjeu de la relation avec l’arbitre
Pour Jérémy Rozier, l’arbitrage est par conséquent une excellente école pour la pratique du rugby. Ce qu’il enseigne d’ailleurs aux collégiens de la section rugby du collège Guillaume-Apollinaire de Plaisir.
« Le rugby est un sport qui comporte énormément de règles souvent compliquées. Plus on maîtrise la règle, plus on va maîtriser sa relation avec l’arbitre et donc maîtriser son match. Le joueur n’aura pas d’incertitude et pourra se concentrer sur l’action, gagner en lucidité ».
Il souhaite bien sûr voir l’équipe de France brandir le trophée Webb Ellis du vainqueur de la Coupe du monde. Ensuite, cap sur les Jeux Olympiques et les épreuves de rugby.
« Cette année va être très dense sportivement et magique rugbystiquement » se réjouit Jérémy Rozier.
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