Dans un an exactement, les épreuves de para-équitation se dérouleront au château de Versailles, du 3 au 7 septembre 2024. Cette discipline mixte, qui intègre différents handicaps physiques, est devenue olympique depuis les Jeux d’Atlanta de 1996.
L’équitation est le seul sport paralympique auquel hommes et femmes participent selon les mêmes conditions et où le cavalier ou la cavalière ainsi que le cheval sont déclarés médaillés paralympiques.
Contrairement aux Jeux Olympiques qui comptent 3 disciplines en équitation, seul le dressage est inclus au programme des Jeux Paralympiques. Cette discipline très exigeante se déroulera au château de Versailles. Ce sera un des temps forts des Jeux Paris 2024.
En attendant le Jour J, le Club Hippique de Versailles, labellisé « Centre de préparation aux jeux » et ayant bénéficié d’une subvention départementale va permettre à des délégations sportives de s’entraîner.
La symbiose du couple cavalier/cheval
« Le para-dressage c’est la symbiose entre le cavalier et son cheval. C’est un sport dans lequel les athlètes sont jugés sur la précision et la qualité de leur équitation, le comportement de leur monture aux différentes allures, les arrêts, la dimension artistique »,
explique le comité départemental équestre.
C’est une épreuve équestre exigeante, et visuellement magnifique. Le couple cheval/cavalier est mis en scène artistiquement dans une série de figures exécutées au cours d’une reprise. Les juges notent l’aisance et la fluidité de l’évolution du couple dans la carrière.
A l’origine, le para-dressage était utilisé comme thérapie, pour ses bénéfices sur l’homme dans le rapport avec l’animal, mais aussi comme loisir.
« On observe en para-dressage, une relation incroyable entre le cavalier et le cheval qui va prend soin de son cavalier en situation de handicap »,
observe Pierre, coach de para-équitation.
Si les premières compétitions sont nées dans les années 1970, le para-dressage n’a été intégré aux Jeux Paralympiques qu’en 1996, à l’occasion des Jeux d’Atlanta. Toutes les épreuves sont mixtes et l’ensemble des cavaliers concourent ensemble, répartis dans quatre grades de handicaps différents.
Différents handicaps en lice
Le dressage para-équestre intègre différents handicaps physiques (locomoteur, sensoriel et cérébral) et permet à tout cavalier handisport de concourir sur des reprises adaptées à ses capacités physiques et son niveau technique, face à d’autres cavaliers présentant le même profil de handicap.
Les capacités à gérer les différentes allures du cheval et à réaliser techniquement les différents mouvements de dressage justifient un système de classification mis en place par la Fédération Equestre Internationale avec la volonté de garantir l’égalité des concurrents.
Ces degrés ou catégories d’épreuves se nomment Grades et sont au nombre de cinq. Le Grade I caractérise les handicaps les plus importants, le Grade V les handicaps plus légers.
Grade 1 : Cavaliers dont le handicap concerne les 4 membres et le tronc de manière significative. Ils utilisent généralement un fauteuil roulant dans la vie courante.
Grade 2 : Cavaliers dont le handicap affecte sévèrement la station assise ou plus légèrement le tronc et les 4 membres. Ils utilisent généralement un fauteuil roulant dans la vie courante.
Grade 3 : Les cavaliers ont un équilibre assis correct mais soit un handicap concernant le membre supérieur et inférieur ainsi que le tronc soit un handicap important des deux membres inférieurs.
Grade 4 : Le handicap concerne les membres supérieurs ou, de manière moins significative les 4 membres. Ils possèdent une bonne capacité à diriger leur cheval. Les cavaliers aveugles et les cavaliers de petite taille concourent également dans cette catégorie.
Grade 5 : Le handicap concerne un déficit d’amplitude articulaire ou de force musculaire sur un ou deux membres. Les cavaliers mal voyants concourent également dans cette catégorie.
Les juges apprécient les allures du cheval et la précision des déplacements et changements de direction. Mais il est également essentiel qu’il y ait une harmonie totale entre le cheval et son cavalier. À l’issue de leur prestation, les juges leur attribuent un score traduit par un pourcentage. Les meilleurs dépassent le score de 70%.
Plus d’informations :
site de la fédération française d’équitation
site de France Paralympique
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