La conférence » Les collectivités territoriales pour la paix et le développement » organisée à Lyon le 19 mars dernier par Cités Unies France et le Ministère des Affaires étrangères français a mis au cœur de ses réflexions l’importance d’associer pleinement les collectivités locales maliennes au processus d’aide à la reconstruction et l’intérêt de la coopération décentralisée franco-malienne en ce sens.
Cette conférence, qui associait les collectivités françaises et maliennes, était la première rencontre de la coopération décentralisée franco-malienne depuis le début de la crise qui frappe ce pays. Cette grande journée d’échanges, organisée en présence de hauts représentant et élus locaux maliens, avait pour ambition de mobiliser l’ensemble des acteurs de l’aide publique au développement au Mali au moment où la France et l’Union européenne y reprennent leurs programmes d’aide publique au développement.
Les ministres maliens (le Ministre malien de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’aménagement du Territoire, M. Moussa Sinko COULIBALY et le Ministre des Affaires étrangères, M.Tieman COULIBALY) ont ainsi pu confirmer la volonté du gouvernement de respecter le calendrier prévoyant la tenue d’élections présidentielles d’ici juillet. M. Laurent FABUIS, Ministre français des Affaires étrangères et Monsieur Pascal CANFIN, Ministre délégué au Développement, ont indiqué que les 6 prochains mois seront un tournant décisif pour le rétablissement de la paix et du développement au Mali. Ils ont souhaité que les collectivités maliens et leurs partenaires de coopération décentralisée français aient leur place aux côtés des Etats pour discuter les modalités d’une aide efficace.
L’importance de s’appuyer les compétences des collectivités maliennes a été au cœur des discussions. Boubacar BAH, Président de l’Association des Municipalités pour le Mali (AMM), a tenu à rappeler que les institutions locales, démocratiquement élues, ont su poursuivre leurs missions malgré la crise. Les collectivités françaises, qui ont poursuivi leur coopération civile durant la crise, seront amenées à renforcer leur contribution notamment technique. La société civile, également représentée, a confortée l’idée que l’efficacité de l’aide à la reconstruction dépendra de sa capacité à s’appuyer sur les hommes et l’expertise locale.
Le Mali est un pays privilégié de la politique « Yvelines partenaires du développement » au travers des deux accords de coopération décentralisée avec les Cercles de Kadiolo et Kolokani signées en 2012 mais aussi au travers du soutien qu’il apporte à près d’une vingtaine d’associations et de communes yvelinoises intervenant au Mali.