En septembre 2024, Montigny-le-Bretonneux accueillera le 1er village inclusif dédié au handicap cognitif. Le futur centre de la Fondation Anne de Gaulle, baptisé « AgorHa », réunira les deux foyers actuellement situés à Milon-la-Chapelle et à Versailles. Le village intègrera des hébergements et un living lab. Ce projet est soutenu par le Département des Yvelines, qui en finance l’essentiel.
Les premiers coups de pioche ont été donnés. Un village inclusif dédié au handicap cognitif ouvrira en plein cœur de la ville de Montigny-le-Bretonneux.
Le choix de cette centralité n’a rien d’anecdotique.
« Implanter le village au cœur de la ville était la condition incontournable, explique Jean Vendroux, président de la Fondation et petit-neveu de sa fondatrice, Yvonne de Gaulle. Il faut que ce village soit tourné vers la cité et ses habitants, pour que les personnes en situation de handicap ne soient pas en retrait de la vie quotidienne ».
La Fondation Anne de Gaulle, créée en 1948, porte le prénom du troisième enfant de Charles et Yvonne de Gaulle, Anne, atteinte de trisomie 21. L’établissement inaugurait lors de son ouverture, une nouvelle façon d’accueillir des personnes porteuses de handicaps mentaux, jusqu’alors hébergées en asile.
Un village inclusif unique en France
Ce village, unique en France, accueillera 100 personnes en situation de handicap soit 39 de plus que dans le cas présent. Le coût global du projet s’élève à 25 millions d’euros. Le Département finance à hauteur de 21 M€, le reste se répartissant entre la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), la Région Ile-de-France et le comité national Coordination Action Handicap.
Le futur centre, baptisé AgorHa, réunira les deux foyers actuels de Milon-la-Forêt et Versailles.
« Cette plateforme d’hébergement et d’accompagnement sera bâtie sous la forme d’un village avec quatre maisonnées, détaille Clarisse Ménager, directrice générale de la Fondation.
« Le fil rouge de ce projet, c’est de permettre aux personnes qui seront accueillies sur cette plateforme de pouvoir bénéficier d’un accompagnement citoyen, avec des interactions multiples avec la commune de Montigny, ses habitants, ses structures.
Il faut que ce projet puisse soutenir l’autodétermination des personnes en situation de handicap, qu’elles trouvent non plus une place dans un établissement mais leur place dans la vie d’un citoyen comme les autres. »
Un Living lab dédié à la déficience intellectuelle
Ce sera le premier village inclusif dédié au handicap cognitif. D’une superficie de 7 000 m2, unique en France, il regroupera :
Des hébergements organisés en unités décloisonnées, dont l’une dédiée à l’accueil des personnes handicapées vieillissantes, permettant ainsi un accompagnement jusqu’à la fin de vie sans rupture du parcours. Parallèlement, la Fondation développera des solutions d’habitat inclusif pour élargir encore l’offre d’accueil sur le territoire vers les personnes en situation de handicap autonomes.
Un Living Lab consacré à la déficience intellectuelle. L’objectif est de tester des nouvelles technologiques, mais aussi des pratiques innovantes dans le domaine de la vulnérabilité et de la dépendance. La Fondation souhaite aider les acteurs (particuliers, commerçants, associations, entreprises…) à trouver des solutions pour aider à l’accueil de personnes handicapées. Une telle ambition suppose la mise en place d’un cadre éthique irréprochable et l’implication des familles et des personnels éducatifs et soignants.
« Le living lab, qui occupera 1 000 m², sera l’un des tout premiers living labs médico-sociaux consacrés à la déficience intellectuelle en France ».
Au sein de son comité scientifique de départ, on retrouve notamment des professeurs en médecine de l’UVSQ.
Il « manquait un équipement tourné vers le handicap »
« Nous avons eu connaissance il y a quelques années du fait que la Fondation Anne de Gaulle était à la recherche d’un terrain sur le territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines, explique Lorrain Merckeart, maire de Montigny et conseiller départemental, lors de la visite cantonale de Pierre Bédier, président du Département des Yvelines.
Nous avions la volonté depuis très longtemps d’accueillir un équipement en lien avec le handicap sur le territoire, puisque l’on a une politique d’inclusion extrêmement importante depuis des années. Mais il nous manquait un équipement tourné vers le handicap. C’est chose faite désormais ».
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