Les communes doivent respecter la loi Solidarité et Renouvellement qui les oblige à atteindre le seuil de 25% de logements sociaux. Dans cet objectif, la ville de Bailly va lancer cinq projets de construction.
La législation en matière de logement social est implacable. Les localités qui ne sont pas en conformité avec la loi sont sont carencées et si elles ne construisent pas elles risquent des pénalités financières.
Il a urgence à Bailly. Alors que le taux avoisine 10%, la commune prévoit de réaliser plus de 300 logements, dont une partie à vocation sociale, répartis dans cinq projets. Ainsi, grâce aux différents programmes elle atteindra le seuil de 25% à court terme.
Des chantiers lancés cette année
Ce plan comprend de l’habitat social mais aussi une résidence seniors ou encore des ensembles immobiliers destinés aux jeunes et aux étudiants. Le sujet est déjà bien avancé, plusieurs chantiers doivent débuter cette année.
C’est notamment le cas au Manoir. L’ancienne bâtisse à colombages, située dans le centre-ville non loin de la mairie, doit être transformée pour y aménager des logements sociaux. Les travaux devraient être lancés durant le second semestre 2023.
Les communes soutenues par le Département
Les différents projets ont été présentés à Pierre Bédier, le président du conseil départemental des Yvelines, par Jacques Alexis, le maire, à l’occasion de son déplacement sur le canton du Chesnay-Rocquencourt en novembre dernier. Le Département, qui mène une politique volontariste pour répondre aux besoins en habitats des Yvelinois, aide les communes afin de les encourager à produire des logements.
Là où l’immobilier est cher, les enfants des habitants de ces communes ont de plus en plus de mal à se loger dans la ville même de leurs parents. Afin de leur permettre d’accéder à la propriété, nous avons le mis en place le Bail Réel Solidaire, a expliqué Pierre Bédier.
Le Bail Réel Solidaire (BRS) est d’ailleurs le dispositif phare du Département, tout spécialement créé pour développer l’accession à la propriété, à prix abordable. Ce système, qui rentre dans le décompte de la loi SRU, est géré par l’Office Foncier Solidaire des Yvelines. L’un des projets de Bailly, prévu rue de Noisy, comprendra 25 BRS en accession à prix maîtrisé.
Alors que le coût du terrain, souvent très élevé, représente 20 à 50% dans le neuf, le BRS permet acheter à tarif raisonnable. « Nous achetons un terrain et nous en conservons la propriété, détaille Simon Goudiard, le directeur de l’Office Foncier Solidaire. Un opérateur construit et nous revendons le logement en BRS à 30% minimum en dessous du marché. L’acquéreur devient propriétaire d’un droit réel immobilier, autrement dit des murs ». A ce jour près de 20 opérations de ce type sont engagées dans le département.