Au matin du 20 mars 1902, un épicier du Vésinet se fait cambrioler. Trois jours plus tard, la presse fait écho de ce fait-divers auprès du public et en dit plus sur l’enquête menée par la gendarmerie locale à la poursuite des malfrats.
Les faits-divers marquent souvent les communes et leur histoire. Le Vésinet ne fait pas exception. Dans l’édition du 23 mars 1902 de « la Gazette du Vésinet », la population découvre avec stupeur le larcin dont la victime est M. Levanneur, épicier du 20 rue du Pont. À quatre heures du matin, le 20 mars, des voleurs se sont introduits dans son magasin et ont dérobé un butin conséquent.
« Ils ont pénétré par le vasistas placé au-dessus de la porte d’entrée et mis à sac une partie de la boutique », précise le journal qui ouvre la rubrique fait divers sur cet événement. Les pertes sont lourdes pour l’épicier. Outre les dégâts causés, ce dernier s’est fait dérober 10 kilos de café, autant de sucre, 5 kilos de thé, « une trentaine de boîtes de sardines et 15 francs de monnaie que contenait le tiroir-caisse », écrit le journal.
Les malfrats suivis à la trace par les gendarmes
Ce n’est que le 23 mars que l’affaire est révélée au grand public. Et d’ailleurs, même si les malfrats sont toujours en cavale à cette date, la gendarmerie locale a déjà bien entamé son enquête. En effet, un sac percé a permis de suivre les voleurs à la trace les voleurs dans la direction de Reuil-Malmaison. Malheureusement, après avoir franchit la Seine, ces derniers ont remarqué l’indice et tout effacé.
En cherchant des témoins, les gendarmes ont alors recueilli le témoignage de M. Aubry, marchand de journaux de la rue du Pont, et seule personne éveillée à cette heure matinale. Il « aurait aperçu au moment où il ouvrait sa boutique, vers quatre heures, trois individus d’allures suspectes », qui tournaient autour de la boutique.
Des soupçons se portent sur trois individus
Dans la pénombre des premières matinées de printemps, ce précieux témoin n’avait malheureusement pas pu distinguer les traits des suspects. Malgré tout, quelques individus sont déjà mis en avant dans le journal. « Toutefois les soupçons planent sur trois tristes personnages ayant habité Chatou l’an dernier et qui pourraient bien être les auteurs de ce vol audacieux », conclut l’article. Malheureusement, les éditions suivantes ne nous disent pas si l’affaire s’est conclue favorablement pour l’épicier Vésigondins.