Le Conseil général organise la réinstallation de Dunlopillo

Larédaction

En investissant 10 M€ dans l’acquisition de terrains à Mantes-la-Jolie et Porcheville, le Conseil général a mis fin au projet de délocalisation de l’usine Dunlopillo dans le Nord. Il assure ainsi la pérennisation de l’entreprise dans le Mantois et sauve plus de 300 emplois directs.

Dunlopillo - Organisation du déménagement de Mantes à Limay et Porcheville

Les acteurs du maintien de Dunlopillo dans le Mantois : Pierre Bédier et le sous-préfet Philippe Portal, Michel Vialay, maire de Mantes-la-Jolie, Paul Martinez, Président de la CAMY, Gilles Silberman, dirigeant du groupe Dunlopillo, les représentants de la CGT et les élus de Limay (Eric Roulot et Jacques Saint-Amaux).

Vendredi 13 février 2015, à Mantes-la-Jolie, le protocole d’accord qui organise la réinstallation de l’entreprise Dunlopillo à Limay et Porcheville a été signé par toutes les parties prenantes. L’épilogue d’un dossier complexe, objet d’incertitudes depuis plusieurs mois.

Pierre Bédier, le Président du Conseil général, est venu lui-même validé l’engagement du Département : un investissement décisif de 10 M€ pour sauver plus de 300 emplois directs et contribuer à la modernisation et à la pérennisation de cet outil industriel historique du Mantois.

«L’action du Conseil général, et plus particulièrement de son Président Pierre Bédier, a été déterminante. Il a tenu la promesse qu’il nous avait faite il y a un an. Nous lui sommes tous reconnaissants », tiennent à souligner en chœur les délégués syndicaux de la CGT Dunlopillo de Mantes-la-Jolie.

300 emplois valent la peine de s’engager pour les sauver », Pierre Bédier.

Au travers d’Yvelines Aménagement, mandaté pour trouver les montages économiques, et de l’EPFY (Etablissement public foncier des Yvelines), le Département va procéder à l’acquisition du site de Mantes-la-Jolie, où Dunlopillo est actuellement installé, et de l’usine Ros-Casares à Porcheville, l’un des deux sites où la filiale du groupe Cauval va déménager ses activités.

« Nous sommes ravis d’avoir pu trouver une solution pour sauver Dunlopilllo, se réjouit Pierre Bédier. Lutter pour maintenir l’emploi sur notre territoire, et notamment dans le Mantois, qui a souffert de la désindustrialisation, est une de nos priorités. 300 emplois valent la peine de s’engager pour les sauver.»

 

La réaction de Dominique Leroy, secrétaire-adjoint du CE et délégué syndical CGT :

Nous avons eu des interlocuteurs de qualité pour sauver plus de 300 emplois et garder Dunlopillo dans le Mantois. Nous sommes très contents. »

La réaction de Gilles Silberman, dirigeant du groupe Dunlopillo :

On a œuvré pendant 8 ans pour que cette entreprise ait un futur. C’est la première pierre à l’édifice pour pérenniser la marque. »

Rappel historique

  • 30 avril 2010 : Le groupe Cauval, qui gère les filiales Simmons, Treca, Pirelli, Trump et Dunlopillo, envisage de délocaliser son usine Dunlopillo de Mantes-la-Jolie à Saint-Amand- les-Eaux, dans le Nord. Les syndicats alertent les pouvoirs publics (Etat, Conseil général, CAMY) qui se saisissent du dossier.
  • Fin 2014 : Pierre Bédier annonce que le Département va investir 10 M€ pour racheter les terrains et aider l’usine Dunlopillo à sa réinstallation à Porcheville et Limay
  • 13 février 2015 : Signature du protocole d’accord à la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie. Ce dernier organise la réinstallation de l’entreprise Dunlopillo à Limay et Porcheville.

L’action du Conseil général

Le Département va procéder à l’acquisition de deux sites : celui de Mantes-la-Jolie, où Dunlopillo est actuellement installé, et celui de l’usine Ros-Casares à Porcheville, où la filiale du groupe Cauval va déménager ses activités.
 Cet investissement décisif de 10 M€ sera réalisé à travers l’EPFY (Etablissement public foncier des Yvelines), qui se portera acquéreur des terrains.

Un protocole signé par quatre partenaires

Signature Dunlopillo

Gilles Silberman, dirigeant du groupe, signe le protocole qui engage l’avenir de Dunlopillo dans le Mantois.

Piloté par le Conseil général via l’EPFY, le dossier du transfert de l’entreprise de matelas regroupe le groupe Cauval, dont Dunlopillo est une des filiales, mais aussi l’investisseur Panafrance et la société ABCD.
 Panafrance, qui pourrait bientôt être rejoint par la Caisse des Dépôts et Consignation, va s’engager financièrement en acquérant, directement ou via un crédit-bail, les sites de Porcheville et de Limay. Ils seront exploités par le groupe Cauval, futur locataire des sites construits via le financement de Panafrance. La société ABCD va concevoir et réaliser les deux nouvelles usines « Clé en main » pour le compte de Panafrance en étroite relation avec Dunlopillo.

Des emplois maintenus

Grâce au maintien de Dunlopillo dans les Yvelines, ce sont 318 emplois au total qui vont être pérennisés dans un bassin déjà largement touché par la désindustrialisation. Et autant de familles soulagées par la fin de cette menace de délocalisation et dont l’avenir s’éclaircit à nouveau.

Un outil industriel totalement modernisé

Signature DunlopilloLa signature du protocole permet de constater formellement la volonté du groupe Cauval de développer son activité industrielle dans le bassin mantais, à Limay et Porcheville.
Dunlopillo s’engage ainsi dans un véritable projet industriel qui vise à moderniser et rationnaliser toute la chaine de production du groupe.

A Porcheville, le site fera l’objet d’importants travaux de restructuration afin d’accueillir la fabrication de sommiers traditionnels des contremarques, le stockage des produits finis (matelas et sommiers) ainsi qu’un parking pour le personnel.

A Limay, un bâtiment neuf de 3500 m2 sera construit afin d’y transférer la production de mousse et de matelas mousse. Des bureaux y seront installés pour la direction opérationnelle de l’ensemble des marques du groupe (Simmons, Treca, Pirelli, Trump et Dunlopillo) ainsi que la direction opérationnelle de la division des matériaux (fabrication mousse), et un parking pour le personnel.

Dunlopillo s’est également engagé à fournir un effort soutenu pour le recyclage de matériaux à travers un système d’éco-conception (récupération des matelas usagés).