Chatou et ses bords de Seine ont été une réelle inspiration pour le célèbre peintre Pierre-Auguste Renoir. Cent ans plus tard, l’âme de l’artiste rôde toujours. Le Musée Fournaise change de visage mais pas d’âme. Immersion dans le nouveau parcours numérique.
La peinture impressionniste française est connue dans le monde entier. Si Monet et Giverny sont souvent associés, on oublie parfois que Renoir est lié à tout jamais à Chatou : il y a peint son dernier grand chef-d’œuvre impressionniste, « Le Déjeuner des canotiers ».
Le Musée Fournaise, idéalement situé sur l’île des Impressionnistes, a inauguré, en septembre dernier, son nouveau parcours numérique. À l’occasion du centenaire de la disparition de Pierre-Auguste Renoir, ce parcours permet aux initiés comme aux débutants d’entrer dans la vie de l’artiste, par la petite porte.
De l’intérêt du numérique
Les installations numériques permettent un voyage unique et émouvant dans les plus belles années impressionnistes de Renoir, entre 1869 et 1880. Ce parcours a été pensé et écrit par Anne Galloyer, conservatrice au Musée Fournaise, en seulement 18 mois. Il lui a fallu penser à tout : aux faits historiques, aux peintures incontournables mais aussi au divertissement. Nous vivons dans une société de l’image et le Musée Fournaise se veut dans l’air du temps, certes, mais avec un projet ambitieux, comme nous l’explique Anne Galloyer :
Le numérique est ici un support qui amène à la découverte, ce n’est pas seulement un gadget.
En effet, chaque dispositif permet d’entrer dans une ambiance, dans un monde.
Le visiteur se promène d’une salle à une autre, sans cesse captivé par une vidéo, un personnage, une histoire. Hologramme, réalité virtuelle, écran tactile… Ce sont des animations que les visiteurs ont de plus en plus l’habitude d’apercevoir dans les grands musées ou les musées techniques. C’est tout naturellement que le Musée Fournaise y a trouvé le moyen de raconter l’histoire de Renoir, de s’adapter à tous les publics tout en gardant un cheminement artistique pertinent.
Grâce à cette immersion technologique, soutenue par le Département à hauteur de 150 000 €, le spectateur découvre, comme s’il y était, l’environnement qui a influencé l’œuvre de Renoir.