Alors que la démographie des Yvelines augmente régulièrement, en atteignant aujourd’hui 1 449 723 habitants contre 1 448 207 en janvier 2022, les besoins en mobilités sont de plus en plus élevés. Face cette situation, ce volet figure parmi les priorités du Département qui investit massivement pour permettre aux yvelinois de se déplacer.
« On n’a pas l’intention de laisser les Yvelines dépérir, les habitants ont besoin de se déplacer pour travailler, pour étudier ou pour des loisirs », insiste Richard Delepierre, vice-président délégué aux Mobilités. De fait le Département est sur tous les fronts dans ce domaine.
Il veut tout d’abord répondre aux yvelinois qui expriment de fortes attentes en matière de pistes cyclables. Pas moins de 62 M€ y seront consacrés pour offrir une alternative à la voiture en créant des itinéraires continus dédiés au deux-roues. Plusieurs tronçons viennent d’ailleurs d’être réalisés. A court terme, le réseau cyclable devrait atteindre 1 350 km d’ici 2027 contre 1 120 aujourd’hui.
Renforcer le maillage du territoire
En investissant pour les déplacements doux, le conseil départemental entend agir pour améliorer les conditions d’accessibilité des bassins d’emploi et des pôles économiques majeurs mais aussi pour renforcer le maillage du territoire.
L’objectif est aussi de proposer des solutions de rabattement vers les pôles multimodaux des gares ou encore les établissements scolaires. Le dossier comprend même des franchissements de Seine. Une passerelle, d’un montant estimé à 24 M€, va être construite dans cet esprit entre Carrières-sous-Poissy et Poissy.
On a un double défi, il faut tout d’abord assurer des mobilités efficaces dans les zones denses comme la Vallée de la Seine ou encore les agglomérations de Versailles et Saint-Quentin-en-Yvelines, souligne le vice-président. On doit aussi offrir de la mobilité décarbonée dans les territoires ruraux qui ont le sentiment de n’avoir parfois que la voiture comme solution pour se déplacer.
Le soutien financier du Département est massif pour les transports entre autres le projet Eole qui doit doper l’attractivité des Yvelines mais aussi le Tram 13, mis en service l’an dernier, afin de permettre aux usagers de bénéficier de correspondances supplémentaires. Outre ces liaisons, le conseil départemental participe activement au dossier de la future ligne 18 du métro, attendue en 2030 dans les Yvelines.
Quatre projets baptisés « routes de demain »
D’autres infrastructures sont également à l’étude. A la fin de l’année dernière quatre projets baptisés « routes de demain » ont été confirmés : la liaison RD30-RD 190, entre d’Achères et Triel-sur-Seine, le barreau A 13-RD 28 entre Epône et Tessancourt-sur-Aubette, le pont de la Villedieu au-dessus de la N 10 entre Elancourt et la Verrière ainsi que la création d’une nouvelle voie entre la A 13 et la RD 153 au niveau de l’échangeur de Poissy-Orgeval.
Ces quatre programmes sont en quelque sorte le déploiement d’un plan anti-bouchon lancé pour désengorger les axes saturés. « Ce sont des projets extrêmement importants de désenclavement, comme la boucle de Chanteloup et la ville de Carrières-sous Poissy où la population augmente, prévient Richard Delepierre. Nous réalisons ces axes de désenclavement ou de contournement pour anticiper les besoins de déplacement professionnel de demain ».