Le projet d’aménagement de la RN 13 entre Evreux et Chaufour-lès-Bonnières provoque des remous. Le Conseil départemental des Yvelines est vent debout face à cette intention, portée par la Région Normandie.
Le Département s’oppose catégoriquement à l’aménagement en 2×2 voies de la RN 13 entre Evreux et l’échangeur de l’autoroute A 13 à la hauteur de la Villeneuve-en-Chevrie, situé aux portes des Yvelines. Outre la modernisation de l’axe, ce projet comprend une déviation de la commune de Chaufour-lès-Bonnières.
Pierre Bédier réagit
La Région Normandie, qui porte le projet, souhaite entre autres renforcer l’accès et l’attractivité d’Evreux mais aussi les conditions de sécurité en contournant Chaufour-les-Bonnières.
Pierre Bédier, le président du Conseil départemental, s’est exprimé sur le sujet lors de la séance du vendredi 21 octobre 2022. Il s’en est pris aux méthodes de la Région Normandie d’autant que le Département des Yvelines n’a pas été associé à la concertation.
Je trouve complètement aberrant qu’un barreau routier, qui n’intéresse que les intérêts des Normands, et qui peut très bien être fait en Normandie soit imposé dans les Yvelines où cela nous apporte que des nuisances, dénonce-t-il. C’est une drôle de conception du voisinage. Ce sont des méthodes scandaleuses.
Afin de recueillir l’avis des populations autour de ce dossier, une campagne de concertation préalable a été menée du 5 septembre au 23 octobre 2022. Dans le but d’informer les riverains et les usagers, d’immenses panneaux ont été posés à cet effet en bordure de la RN 13 à l’entrée des Yvelines.
Des terres agricoles menacées
De son côté, Patrick Stéfanini, le conseiller départemental du canton de Bonnières-sur-Seine, s’est interrogé sur la pertinence de cet aménagement. Pour lui, les conséquences pourraient être « désastreuses » pour les exploitations agricoles entraînant la disparition d’une centaine d’hectares de terre.
Les arguments du Département seront portés au dossier de la concertation dont le premier bilan doit être rendu le 1er décembre 2022. Les études devraient ensuite se poursuivre. En cas d’avis favorable, le début des travaux est espéré à l’horizon 2027 pour une mise en service en 2031 de la portion aménagée et modernisée.