Les commerces font partie des principales victimes de la crise sanitaire. Impactés par les deux confinements, leurs finances et leur activité sont de plus en plus en danger. Ils sont pourtant un rouage essentiel de l’économie du territoire. C’est pourquoi le Département a voté une aide pour les soutenir.
Plus qu’un travail, pour certains, c’est leur raison de vivre. Il y a près d’un an, la crise sanitaire a cristallisé les craintes de nombreux commerces et artisans. Aujourd’hui, après deux confinements, la peur est plus que présente dans leur esprit.
Ils sont d’ailleurs nombreux à avoir mis la clé sous la porte. D’autres tentent de survivre tant bien que mal du manque d’activité. Un fait encore plus conséquent en Ile-de-France, où les loyers sont très chers. Ils représentent, pour les entreprises, une charge mensuel similaire à une épée de Damoclès au dessus de leur vitrine.
Soutenir le tissu économique local
Pour le Département et les communes, la survie de ce tissu économique local est impérative. Les commerces sont aujourd’hui le principal fournisseur d’emplois et favorisent l’attractivité des communes.
C’est face à cette situation exceptionnelle que le Département des Yvelines a déployé, en mai 2020, un dispositif d’aide d’urgence. Il a permis de refinancer les communes et intercommunalités soutenant leurs commerçants et artisans, au titre de leur compétence d’aide à l’immobilier. Au total, 47 communes ont bénéficié de cette aide. Elle avait été ensuite reversée à 634 commerces pour un montant global de 2,8 M€.
Une deuxième vague d’aide aux commerces
Face à une fin d’année 2020 catastrophique, marquée par un deuxième confinement très dur pour les commerces, une deuxième phase du dispositif a été votée vendredi 5 février par le Conseil départemental. Avec une enveloppe de 15 M€, les Yvelines renforcent leur soutien auprès des commerces et artisans. Une aide ouverte à l’ensemble des communes du territoire qui devront elles-mêmes faire appel au Département. Ce dernier n’ayant plus la compétence d’intervenir directement sur le développement économique du territoire suite à la loi NOTRe.
« Nous sommes tous d’accord pour aider nos commerces. Il est juste compliqué de mettre en place un dispositif quand la loi ne nous permet pas d’intervenir directement », rappelle le président du Conseil départemental, Pierre Bédier.
Le financement peut aller jusqu’à 10 000 € par établissement en fonction de la nature de l’activité et de la durée d’interdiction d’accueillir du public. Pour cela, les commerces éligibles doivent être inscrits au registre du commerce, recevoir du public, être titulaire d’un bail commercial et d’accueillir moins de 20 salariés.
Parmi les commerces éligibles, les activités de restauration, de débit de boissons et/ou d’hôtellerie sont en première ligne. Au même titre que les activités commerciales et touristiques, sportives ou culturelles qui ont cessé tout activité depuis plusieurs mois.