Mardi 7 septembre 2021, nous avons suivi quelques élèves du nouveau collège de Mantes pour une visite inédite. CDI, salles de classe 2.0, réfectoire, espaces de vie… Plongez avec nous dans cette première rentrée à Mantes-la-Jolie.
Flambant neuf, le bâtiment impressionne. Les collégiens ont à peine eu le temps d’investir les lieux : ils savent déjà tout, et se déplacent dans le nouveau collège de Mantes comme s’ils y avaient toujours vécu. Durant la visite, les adolescents nous font découvrir ce qui sera leur deuxième maison pour leurs années collège. Ce nouveau collège va au delà d’une construction architectural : c’est un réel projet pédagogique.
Un projet de longue date
Le Département des Yvelines et l’Académie de Versailles ont engagé, en 2016, le projet de construction d’un nouveau collège à Mantes-la-Jolie dans le quartier du Val Fourré en réseau d’éducation prioritaire (REP+). En septembre 2021, 2 ans après la pose de sa première pierre, l’établissement accueille ses 600 premiers élèves, pour la plupart issus du regroupement des collèges Paul Cézanne et André Chénier.
Grâce à une organisation spatiale inédite et à des équipements et projets innovants, le nouveau collège de Mantes permettra aux élèves de bénéficier d’une pédagogie fondée sur le désir d’apprendre dans un environnement bienveillant.
Malgré la structure imposante du collège, il semble à taille humaine. Les professeurs et équipes pédagogiques sont accessibles. Les élèves, bien qu’autonomes, ne sont pas livrés à eux-même. Moussa, qui entre en 3e cette année, ne regarde pas en arrière et est très heureux d’être ici :
Je suis super content, même si je ne vais rester qu’une seule année. Chenier avait vraiment besoin d’être refait. J’aime bien le bâtiment, on se croirait un peu comme dans un film américain avec les casiers. Ça donne envie de venir le matin.
Les élèves retiennent les petits détails : ceux qui font toute la différence. Pour apprendre sereinement, ne faut-il pas susciter l’envie ? La motivation, chaque jour, de retrouver un bâtiment agréable et pensé pour les élèves est nécessaire au bon fonctionnement de leur scolarité.
Des parents sur la retenue mais ouverts au dialogue
Mohamed Fridja, parent d’élève délégué, est un peu plus sceptique :
Le bâtiment est très beau, il n’y a rien à redire là dessus, mais maintenant on attend de voir si le reste va être au rendez-vous. Est-ce que les professeurs sont préparés et motivés ? Les murs c’est bien, mais ce n’est pas ce qui compte le plus.
Le fils de Mohamed, Adam, rentre cette année en 4e. La famille aura donc deux années pour se faire un avis sur le nouveau collège de Mantes, et ils ne sont pas seuls :
On est une bonne communauté de parents d’élèves, très soudés. Souvent on a eu la sensation d’être peu entendu. On espère que ça va changer aussi. Nos enfants ont beaucoup de lacunes, il faut réussir à les combler.
Un projet au service de l’enseignement
Il ne faut pas plus longtemps au président du Département des Yvelines, Pierre Bédier, pour rebondir face aux parents et professeurs :
Le Département des Yvelines est là pour vous, pour le collège. Cet établissement est un tremplin vers l’égalité des chances. Le nouveau collège de Mantes n’a pas pour but de donner un enseignement pour tous, mais un enseignement pour chacun. C’est là toute la différence.
La rectrice de l’Académie de Versailles, Charline Avenel, a également tenu à rappeler que le travail avait été porté certes à la forme, mais également au fond. Des projets pédagogiques innovants sont au programme. Les professeurs sont d’ailleurs réceptifs au projet, même si certains ont pu y être réticents au début :
Nous avons hâte de nous lancer avec les élèves. Le fonctionnement par maisons est une réelle nouveauté qui va nous permettre de prendre plus de temps avec chacun.
Sortir d’un enseignement classique et obsolète
En effet, l’architecture du collège permet d’être tourné vers les élèves et de mettre leur bien-être en avant. Tous les matins, le nouveau collège de Mantes ouvrira ses portes à 7h40 pour accueillir les élèves avec un petit-déjeuner ainsi qu’un réveil musculaire prodigué par un judoka ! À la cantine, c’est une équipe 100% féminine de chez C’midy qui s’occupera des repas. Ces derniers seront cuisinés sur place toute l’année.
Dans les salles de classes, les chaises sont à roulettes, les tables mobiles. Il y a également des tables et chaises hautes. Cela permet une chose rare à l’école : le choix. Si un élève préfère prendre ses cours debout : c’est possible. Si un professeur préfère le travail par petits groupes : la salle peut se métamorphoser en quelques secondes :
Je viens du CDI du collège Chénier et ma collègue de celui de Cézanne. Nos CDI ont toujours été très fréquentés mais ils étaient vétustes. Ici nous avons de l’espace. J’aime beaucoup le mobilier, il va nous permettre de travailler par atelier de manière rapide et efficace.
Nous explique la documentaliste, entre les cartons pas encore déballés des ouvrages de son ancien collège. Au calme, le CDI offre une superbe vue sur la cour de récréation à travers les baies vitrées.
Dans un mélange d’excitation et de sérieux, les professeurs semblent tout aussi excités que les élèves à l’idée de démarrer cette première année. La visite se termine sur l’émotion de Pierre Bédier :
Ce collège, c’est l’une des choses les plus importantes que j’ai eu à faire dans ma vie. Mon rêve ce serait qu’on arrête de nous demander des dérogations pour éviter le collège de Mantes. Là, on aura réussi.
Bonne rentrée à toutes et tous !