Pierre Bédier, Président du Conseil départemental et les élus ont convié les habitants à la pose de la première pierre du futur collège de Mantes-la-Jolie, ce samedi 7 septembre. Implanté au cœur du Val Fourré, ce futur collège accueillera 600 élèves à la rentrée 2021.
Des centaines de familles, d’enseignants et de collégiens sont venus assister à l’événement rythmé par de la musique, des discours, un barbecue et un concert. Il faut dire que le nouveau collège sera « révolutionnaire » comme l’a rappelé Jérôme Saltet, co-fondateur de Play Bac, co-pilote du projet et surtout, auteur du livre « Changer le collège, c’est possible », qui bouscule les pratiques pour assurer la réussite du plus grand nombre.
Les années « collège » sont cruciales pour nos jeunes. Il est du devoir du Département de tirer parti d’approches et d’outils nouveaux pour offrir aux collégiens le cadre d’apprentissage le mieux adapté à la réussite du plus grand nombre. Malgré un contexte budgétaire contraint, notre collectivité maintient des investissements de haut niveau pour inventer le collège de demain » souligne Pierre Bédier, président du Conseil Départemental des Yvelines.
Un projet partenarial porté par le Département
D’un coût de 31 M€ TTC, cet établissement sera situé en réseau d’éducation prioritaire (REP+) et accueillera, dès la rentrée 2021, 600 élèves avec une SEGPA1. Afin d’adapter l’offre scolaire au territoire, ce nouveau collège ouvrira en concomitance avec la fermeture des établissements les plus anciens du secteur : Paul- Cézanne et André-Chénier. Ce projet, porté par le Département des Yvelines, s’articule autour de trois priorités relevant de la cohésion sociale : renforcer la réussite éducative, agir contre le décrochage scolaire, mais aussi créer, encourager et consolider le lien établissements scolaires-parents-services publics.
Une révolution pédagogique
Le nouveau collège sera un des fleurons de l’Education nationale et sera révolutionnaire du point de vue pédagogique car pour la première fois dans l’histoire de la décentralisation, un collège aura été pensé en amont avec plusieurs forces vives. C’est un vrai projet « partenarial » qui associe l’Éducation Nationale, la communauté éducative, l’enseignement supérieur (l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et le centre Michel Serre). Un comité de pilotage comprenant les services de l’Etat (DSDEN2 et DANE3), la ville de Mantes-la-Jolie et les services du Département a également été mis en place.
Ce futur collège sera adapté aux rythmes de chacun et non l’inverse. Il devra combiner idéalisme et pragmatisme avec toujours en creux ce leitmotiv « donner envie d’apprendre ».
Enseigner autrement pour chacun
Jérôme Saltet pose en préambule de toute réflexion sur le collège du futur, qu’il faut « défaire ce qui existe et refaire », en réinterrogeant ces lieux où se transmettent les connaissances mais aussi tout ce qui contribue à accompagner les jeunes vers leur épanouissement et leur autonomie. Donner envie d’aller au collège, c’est bête, mais cela commence aussi par offrir un cadre « sympa ».
Les enseignants et les élèves ne diront pas le contraire. « L’école doit être un lieu de vie inspirant ». « Le cadre et les espaces, jusqu’au mobilier, doivent être repensés : à l’ère des technologies, mêmes les postures d’apprentissage changent. Les jeunes travaillent assis par terre, allongés, perchés sur un tabouret ou adossés à un mur… Tous les espaces peuvent devenir alors « leur bureau ».
C’est pourquoi le nouveau collège de Mantes-la-Jolie aura une architecture totalement adaptée à une nouvelle manière d’envisager l’enseignement.
« Il faut créer un environnement qui conjugue exigence avec bienveillance. L’ambition n’est pas un gros mot, l’échec ne doit pas paralyser. La routine est le terreau de l’ennui et c’est souvent l’ennui qui conduit au décrochage », insiste Jérôme Saltet.
Il sera conçu autour de 5 axes structurants :
– Le collège de l’essentiel : le programme d’études sera centré sur le socle commun de connaissances, de compétences et de culture incluant de nouvelles matières comme le droit, l’économie, la philosophie.
– Le collège de la différenciation : les classes disparaîtront au profit de groupes de référence multi-âge. Chaque élève évoluera à son rythme et bénéficiera d’un suivi particulier. Les enseignants seront amenés à effectuer la totalité de leur service au sein de l’établissement. Les parents, avant l’entrée de leur enfant au collège, bénéficieront d’une présentation détaillée du projet et s’engageront à en être des acteurs positifs.
– Le collège du désir d’apprendre : mettant fin à la routine des cours d’une heure, chaque module sera adapté à l’objectif poursuivi. Les dispositifs seront très variés (cours, ateliers, séminaires, conférences…). Les pédagogies multiples viseront l’autonomie de l’élève et les notes disparaîtront au profit d’une évaluation positive.
– Le collège numérique : le numérique sera un moyen essentiel pour atteindre les objectifs du collège. Équipements, contenus, usages, formations seront pensés en fonction de ces objectifs. Le travail en équipe sur place sera privilégié et les élèves disposeront d’espaces personnalisables. L’organisation spatiale sera centrée sur l’échange et la succession des temps d’apprentissage seul ou en petit groupe. Grâce à une importante mobilisation des dispositifs numériques, divers modes de présentation des contenus et d’appropriation seront proposés.
– Le collège ouvert sur la ville : ouvert sur le quartier et sur la ville, le nouveau collège, conçu par l’architecte Rudy Ricciotti – réalisateur, entre autres, du MuCEM (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) à Marseille – deviendra un lieu d’échanges, de partenariat et d’ouverture. Sa vocation : favoriser les rencontres entre acteurs de la vie du collège, les établissements partenaires, et les événements socio-culturels. À titre d’exemple, les espaces de sciences et dédiés au numérique seront des espaces partagés avec le primaire et le lycée, utilisables le soir par les adultes et servant également de lieux d’orientation (formation-métiers). Le programme prévoit par ailleurs la réalisation d’un amphithéâtre de 300 places qui pourra être mutualisé au profit de partenaires extérieurs.
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