Les dossiers originaux de procédure de la Cour d’assises de Versailles de 1811 à 1940 sont en cours de restauration et de numérisation depuis octobre 2023. Cet important travail permettra d’enrichir régulièrement la base numérisée consacrée aux Affaires criminelles et judiciaires de Seine-et-Oise accessible sur le site internet.
La bande à Bonnot et les fameuses Brigades du Tigre, les affaires Léger (surnommé le « cannibale de Saint-Martin-de-Bréthencourt »), Pierrot le fou ou encore les grands procès de Landru (alias le Barbe-Bleue de Gambais) et d’Eugène Weidman, dernier condamné à mort exécuté sur la place publique en France…L’ancien département de Seine-et-Oise est connu pour ces affaires criminelles qui ont tant défrayé la chronique.
Les Archives départementales ont trié, dépollué puis numérisé et mis en ligne chaque rapport. Une source documentaire riche de milliers de pages, de journaux d’époque, de comptes rendus d’interrogatoires, de plaidoiries, de photos.
Ce travail de conservation se poursuit progressivement sur l’ensemble des registres d’arrêts de la Cour d’assises de Versailles entre 1811 et 1921. Les arrêts sur la période 1923-1940, également numérisés, ne sont consultables qu’en salle de lecture.
« Dans le cadre d’une opération visant à protéger des originaux fragiles et uniques, nous lançons une vaste campagne de restauration et de numérisation systématique des dossiers de la cour d’assises de Versailles pour la période moderne (1800-1940), représentant environ 6300 dossiers soit 81 mètres linéaires ! »,
indique le porte-parole des Archives départementales des Yvelines.
La Cour d’assises de Versailles depuis 1811
Instituée en 1811, la cour d’assises de Versailles a jugé de nombreux crimes dont le retentissement a été amplifié par le développement de la presse. A partir de 1972, le ressort de la cour d’assises de Versailles se restreint aux limites du département des Yvelines. La cour a encore à connaître de grandes affaires comme le procès de Paul Touvier en 1994 (dossier non communicable). L’institution policière s’organise plus tardivement face aux nouvelles formes de criminalité. Une antenne de la première brigade régionale mobile puis du Service régional de police judiciaire de Paris qui couvre l’ensemble de la grande couronne de Paris est installée à Versailles à partir des années 1920.
Les dossiers judiciaires et les dossiers d’enquête policière ont été régulièrement versés aux Archives départementales des Yvelines. Ils permettent de documenter le travail policier et la procédure judiciaire, de la connaissance des faits jusqu’au jugement.