Le Département vient au chevet des communes qui souhaitent restaurer leurs lavoirs. Grâce au dispositif « Restauration des Patrimoines historiques » ou au Contrat Rural, les équipes départementales ressuscitent ce patrimoine local.
Mémoire émouvante des villages, symboles de la vie quotidienne d’antan, le lavoir avait une fonction sociale. C’était un lieu de rencontre où les lavandières se retrouvaient pour papoter, s’informer sur la vie du village et des alentours, échanger sur le quotidien, au rythme des battoirs. Il en existe plus de 150 dans les Yvelines.
« Il nous appartient de transmettre aux Yvelinois un patrimoine qui témoigne de notre histoire. Du château de Versailles au modeste lavoir, il est de notre devoir de faire perdurer ce patrimoine »,
déclarait Pierre Bédier, Président du Département des Yvelines lors de l’inauguration du lavoir de Crespières en 2019.
Grâce aux dispositifs départementaux tels que le Contrat Rural ou encore celui de la « Restauration des patrimoines historiques », les communes yvelinoises peuvent obtenir des subventions du Département pour restaurer, nettoyer, réaménager leurs lavoirs. Thoiry, Orvilliers, Autouillet, Crespières, Millemont, Maule, Bouafle ou encore Morainvilliers en ont bénéficié par exemple avec l’appui d’experts de l’opérateur départemental IngénierY.
« Quand le lavoir s’est remis à vivre, c’était vraiment émouvant »,
a déclaré un habitant de Thoiry dont le lavoir de 1807 a été restauré avec l’aide du Département.
Il existe dans le territoire de belles balades à faire pour découvrir des villages et leurs lavoirs. Dans la plaine de Versailles notamment, qui s’étend entre le château de Versailles et la vallée de la Mauldre. L’association « Plaine de Versailles » installée à Feucherolles, propose des activités et sorties à la découverte des 27 communes de cette petite région au cœur des Yvelines : rencontres avec les producteurs locaux par exemple mais aussi découverte des lavoirs des villages. Elle a ainsi publié un Livret sur l’histoire et l’architecture des lavoirs de la plaine (Chavenay, Davron, Crespières et bien d’autres !).
Au 19ème siècle, déjà des subventions
A la fin du 18ème siècle, la nouvelle pollution industrielle impactait tellement la santé des franciliens, que les instances politiques et sanitaires ont décidé d’agir pour faire construire des lavoirs. La loi du 3 Février 1851 a vu la création d’un crédit spécial pour subventionner à hauteur de 30 % la construction des lavoirs.
Ces lieux essentiels à la vie d’un village ont progressivement été abandonnés au profit des machines à laver dès 1950.
Les lavoirs aux Journées européennes du patrimoine
L’association Hélium a proposé durant l’été et jusqu’à ce week-end du 16-17 septembre le projet « Folies Lavoirs », soutenu par le Département. Dans la vallée de Chevreuse, 32 lavoirs ont ainsi été transformés en galeries d’art à ciel ouvert, chaque coin et recoin révélant les créations de 35 artistes. « Ces œuvres sont le fruit de diverses techniques, allant de la photographie à la sculpture, chaque lavoir devenant le miroir de son architecture, de son histoire et de son rôle social et domestique ».
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