A l’occasion des 9es Universités des mairies des Yvelines, qui se sont tenues mercredi 14 octobre au Port-Marly, les élus locaux de tous bords ont rappelé leur désaccord avec la baisse des dotations de l’Etat, qui plombe les finances des communes.
Plus qu’une tradition, les Universités des Maires des Yvelines, devenues Universités des mairies l’an dernier puisqu’ouvertes aux équipes municipales, sont aujourd’hui une véritable institution.
Stands d’exposition, rencontres, conférences : tout est fait pour inciter l’échange et le retour d’expérience. En tout, près de mille collaborateurs ont participé à cette 9e édition, aux Pyramides de Port-Marly.
« Que l’on soit de droite ou de gauche, nous avons généralement tous les mêmes soucis, explique Guy Pélissier, président de l’union des maires des Yvelines (UMY), qui regroupe les 262 communes du département. Ces Universités sont d’abord l’occasion de travailler ensemble et de trouver des solutions face aux problèmes du quotidien. »
Sur fond de réforme territoriale et d’avènement des grandes intercommunalités, le principal sujet de conversation tournait autour des baisses drastiques des dotations de l’Etat, qui plombe les finances des communes et les oblige à rogner sur les investissements publics.
Baisse significative des investissements publics
Pour Pierre Bédier, Président du Conseil départemental, pointer la gestion des collectivités territoriales est un faux débat : « La baisse des dotations est monstrueuse et illégitime. On veut nous faire payer la dette du système social. Elle aura une incidence terrible sur les relations communes-Départements. »
Pierre Bédier: « Il n’y a pas de pb de gestion des collectivités mais un pb de gestion de l’Etat. » #umy pic.twitter.com/hWwoUJBxRn
— Les Yvelines (@Les_Yvelines) 14 Octobre 2015
Et de poursuivre, devant un parterre acquis à sa cause :
Il faut que les Yvelinois comprennent que les euros que nous n’allons plus toucher, ce sont des investissements publics que nous ne ferons plus, une piscine que nous n’ouvrirons plus, une route qu’on ne rénovera plus… C’est une catastrophe. »
« On constate aujourd’hui un effacement de l’Etat au profit des collectivités territoriales, qui se retrouvent dans l’obligation d’assurer des compétences qui ne lui sont pas propres », regrette François Baroin, président des maires de France, qui avait fait le déplacement de sa ville de Troyes pour l’occasion.
« Nous entrons en terrain inconnu, conclut Gérard Larcher, président du Sénat et présent chaque année. Les collectivités ont réduit leurs investissements de 12 %. Nous devons nous battre tous ensemble pour sauver nos services publics locaux. »