Connaissez-vous le « 1% artistique » ? Nous sommes partis à la découverte de l’oeuvre d’Olivier Descamps qui vit au collège Anatole France des Clayes-sous-Bois depuis 1968. On vous explique comment cette politique d’après-guerre perdure dans les Yvelines.
Ce n’est pas une blague ni temporaire : des oeuvres d’art vivent dans les collèges yvelinois. C’est ce que l’on appelle le « 1% patrimoine ».
« 1% artistique », qu’est-ce ?
Le 1% artistique voit le jour en 1951, introduit par un décret en date du 18 mai, indiquant que 1% du coût total de la construction du bâtiment sera dédié à une commande d’art contemporain. L’objectif est alors double : sensibiliser les populations (particulièrement les jeunes) à l’art contemporain, et soutenir les artistes dans l’immédiat d’après-guerre. Si peintres et sculpteurs se sont au départ partagés les commandes, le concours s’est depuis ouvert à d’autres formes d’expression artistique : aménagement d’espaces paysagers, mobilier ou signalétique particulière.
Une oeuvre au collège Anatole France aux Clayes-sous-Bois
Gabrielle Riche travaille au pôle Sauvegarde et transmissions des patrimoines au Département des Yvelines. Pour prolonger le célèbre week-end des Journées européennes du patrimoine, la jeune femme intervient dans les collèges et cette semaine nous l’avons suivie au collège Anatole France aux Clayes-sous-Bois. Durant une heure, c’est l’occasion de parler aux élèves de cette oeuvre qu’il côtoient chaque jour sans réellement y prêter attention.
Durant la présentation, Gabrielle Riche était accompagnée de Madame Sereno, professeure d’arts plastiques au collège.
Je n’ai jamais compris ce que c’était, alors que je passe devant tous les jours !
Découvrir une oeuvre et l’apprivoiser
S’exclame un élève. Le ton est donné. Cette oeuvre vit pourtant au collège depuis 1968, année de sa création. Son auteur, Olivier Descamps, avait pour habitude de travailler seul. Il lui a fallu 6 mois pour réaliser celle-ci.
« On dirait des personnages », « je pense un peu à Dali », « On dirait des chevaux »… Chaque élève de cette classe de 4e y va de son interprétation. Gabrielle Riche pousse les élèves à s’exprimer, puisqu’au fond l’art c’est ce que l’on ressent et chacun a un peu raison. Durant la séance, les élèves ont pu s’imprégner de l’oeuvre, s’en inspirer.
Maintenant que je comprends, j’aime un peu plus l’oeuvre.
Mission réussie !