Les Résidences Yvelines-Essonne au chevet de ses locataires

SandrineGAYET

Depuis le début de la crise sanitaire, le bailleur social Résidences Yvelines-Essonne accompagne les foyers les plus touchés. Ce 26 novembre 2020, il poursuit en lançant une grande campagne de solidarité unique en France : le financement et la distribution de produits alimentaires à ses locataires en grande difficulté.  

L’opération d’un coût global de 30 000 euros, concerne 5 000 foyers. Près de 10 tonnes de denrées ont été collectées. Photo : Nicolas Duprey/CD78

Depuis le premier confinement, l’organisme HLM « Les Résidences Yvelines-Essonne » a multiplié les initiatives en direction de ses locataires, avec une attention particulière pour les plus fragiles.

La dernière en date l’engage dans la distribution de produits alimentaires pour ses locataires. Une opération de générosité unique en France de la part d’un bailleur social.
Elle concerne 5 000 foyers des quartiers prioritaires pour un coût global de 30 000 euros et la collecte de 10 tonnes de produits auprès des commerces et des associations.

Bravant le froid et le brouillard, Anjaranirina, José et Wassim sont arrivés au gymnase Lecuyer, point de distribution au Val Fourré. Munis de leur quittance de loyer ou d’une facture EDF, ils ont pu repartir avec des pâtes, de l’huile, du sucre, du riz, du café, 1 poulet rôti, des barres de céréale, des pains burgers, du lait, et pour Khadija, un lait spécial bébé.

Tous ces produits alimentaires sont fournis par les associations : Génér«ACTIONS77», Les Pharmaciens Solidaires, ELANCOEUR, L’Alic, Tendre la Main 78, le Centre Social Espace Jean Carmet, L’AI Action Emploi d’Etampes… et des commerçants locaux (Boucherie Nyaa de Carrières-sous-Poissy, Auchan de Maurepas …).

« C’est très dur, surtout pour mon mari. Il refuse la charité. Il est fier. Moi je trouve ça bien », sourit Aya, venue avec son petit garçon.

« Ma fille m’envoie un peu d’argent tous les mois. Mais là, avec la crise, elle n’y arrive plus. Alors quand j’ai reçu le tract du bailleur, je n’ai pas hésité. C’est toujours ça », soupire José.

La directrice de la cellule sociétale de l’entreprise (RSE), Fatou Ait Daoud et Sophie Rantz, chef de projet, ont été à l’écoute du terrain, notamment des gardiens d’immeubles.

« Les gardiens sont en contact quotidien avec nos locataires. Ils savent ce qui se passe dans les étages. Si une personne âgée ne sort plus, si une famille n’a plus rien dans le frigo… C’est à partir de ces remontées du terrain que nous avons décidé de mettre en place cette opération ».

Pierre Bédier, Président des Yvelines et président du conseil de surveillance des Résidences Yvelines-Essonne est venu ce jeudi matin voir comment se déroulait cette première opération :

« Je redoute une montée de la pauvreté. On le voit, beaucoup de locataires qui étaient déjà précaires affrontent aujourd’hui une situation bien pire, due à une crise sanitaire aux conséquences dramatiques sur l’économie. Les travailleurs pauvres sont touchés de plein fouet. Il n’est pas question de laisser tomber ces locataires ! ».

Pierre Bédier, Président des Yvelines et président du conseil de surveillance du bailleur social, est allé à la rencontre des acteurs de cette belle générosité. Photo : Nicolas Duprey/CD78

Des aides exceptionnelles  

Pendant les deux mois du confinement du printemps dernier, le bailleur, qui compte plus de 31 000 logements dans les deux départements, avait enregistré une hausse du nombre de loyers impayés. Il avait alors décidé de mettre en place une caisse de solidarité ayant pour objectif d’apporter une aide forfaitaire versée directement au locataire justifiant une perte de revenu, d’emploi ou de salaire durant la période de confinement.
Arnaud Legros, président du directoire des Résidences, expliquait alors que l’idée était « de pouvoir compenser cette perte de revenu, pour éviter à ces locataires de se retrouver dans des situations d’impayés, et donc dans un risque d’endettement ».
Concrètement, le locataire devait justifier sa perte de revenus et pouvait alors prétendre à une prime allant de 100 à 300 euros sur sa quittance de chaque fin de mois.

Ce dispositif exceptionnel, lié à la pandémie, ne s’appliquait jusque-là que pour les deux mois de confinement.

Mais lors de son dernier conseil de surveillance, le 29 septembre 2020, le bailleur social a décidé de le prolonger jusqu’à la fin de l’année, considérant que des situations compliquées socialement risquaient encore de voir le jour.

« Nous ne nous interdisons pas, même, de le prolonger encore après si nécessaire », a ajouté Pierre Bédier, Président du conseil départemental et président du conseil de surveillance des Résidences.

Une caisse de solidarité toujours active !

La caisse de solidarité avait été abondée de 400 000 euros par chacun des Départements ainsi que de 400 000 euros sur les fonds propres du bailleur.

« 338 locataires se sont manifestés, ayant constaté une perte de ressource ou d’emploi, dont 322 ont été retenus et ont bénéficié d’une aide, ce qui représente un montant total de 119 000 euros », résume Arnaud Legros lors d’une conférence de presse.

Sur ces 322 dossiers acceptés, le motif de la demande était une diminution de ressources pour 262 d’entre eux, et une perte d’emploi pour les 60 autres.

Deux profils de locataires seraient particulièrement touchés par des difficultés financières. « Le public majoritaire qu’on a eu ce sont les intérimaires et les autoentrepreneurs, avec ces deux catégories-là, vous touchez environ 70 à 80 % des dossiers d’aide », précise Arnaud Legros.

Les locataires employés dans les secteurs les plus en crise (restauration, hôtellerie, évènementiel, intérim) sont particulièrement concernés par les mesures d’aides.

Gardiens d’immeuble : formation à l’Ecole de la proximité

Les Résidences Yvelines-Essonne ont créé une formation au métier de gardien d’immeubles via son l’École de la proximité. Elle permet aux candidats de décrocher une certification professionnelle reconnue et qui permettra à certains de devenir gardiens et, pourquoi pas, d’intégrer une des loges des Résidences.
Après avoir passé les écrits dans les domaines techniques et les états des lieux, se déroulent les oraux.
Cette formation professionnelle alterne 53 jours de formation et stages pratiques sur les différents sites du bailleur social.

A ce jour, près de 200 gardiens composent le réseau de proximité des Résidences Yvelines-Essonne, qui embauchent en CDI, 1/3 des stagiaires sortis de cette École de la proximité.

Les prochaines distributions alimentaires (en matinée) :

Chanteloup-les Vignes : 2 décembre, à la Salle des fêtes Paul Gauguin.
Longjumeau : 3 décembre à la Salle Anne-Frank.
Plaisir : 4 décembre au Centre des Familles, La Mosaïque.
Saint-Cyr : 10 décembre (lieu à préciser)
Les Mureaux : 16 décembre, à l’Ecole Jean-Jaurès.