À travers son agence d’insertion Activity, le Conseil départemental favorise le retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA dans des secteurs qui ont besoin de main-d’œuvre mais ne trouvent pas de candidats.
Restaurateurs, coiffeurs, esthéticiennes, métiers du bâtiment… Malgré les efforts des employeurs et des formateurs, impossible de pourvoir certains postes.
« Il y a des secteurs dans lesquels nous manquons non seulement d’apprentis, mais également de personnels formés et qualifiés. 8 000 jeunes suivent un apprentissage dans les Yvelines, dont 1 100 dans l’artisanat », confirme Daniel Varlet, Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat des Yvelines.
Des explications multiples
Les explications sont multiples. Certains métiers sont particulièrement déconsidérés car jugés dévalorisants ou pénibles. D’autres ne proposent pas, pour les jeunes, de salaires jugés acceptables. Par ailleurs, la nouvelle génération de plus en plus de mal à imaginer la réalité de la profession qu’elle souhaite exercer et les qualifications techniques requises. « Il faut davantage ouvrir nos entreprises et offrir à chacun la possibilité d’apprendre un métier. C’est à nous, employeurs, de former les jeunes car ils représentent la pérennité de notre savoir-faire », poursuit Daniel Varlet.
Trois plates-formes de préqualification
Un constat d’autant plus réaliste qu’avec sa dimension humaine, l’artisanat permet de préserver les liens de proximité et la notion de service. Face à cette carence, l’agence d’insertion Activity joue un rôle important. Créée par le Département en mai 2015, elle s’occupe des 30 000 personnes qui touchent le RSA (Revenu de Solidarité Active) dans les Yvelines et tente de les remettre dans l’emploi en leur proposant des formations qualifiantes.
« Nous essayons bien sûr d’orienter les bénéficiaires du RSA vers les secteurs porteurs, explique Philippe Pascal, Directeur d’Activity. Les services à la personne mais l’hôtellerie, la restauration, les métiers de voirie ou le nettoyage industriel manquent de main-d’œuvre.»
Si les entreprises acceptent d’embaucher des bénéficiaires du RSA, elles souhaitent néanmoins qu’ils aient des connaissances et des comportements appropriés.
« C’est pourquoi nous avons mis en place deux plates-formes de préqualification aux métiers du BTP ainsi qu’une pour la restauration et les métiers de bouche », reprend Philippe Pascal.
Et c’est efficace puisque 1 600 bénéficiaires du RSA ont déjà reçu une formation (par Activity ou par des associations partenaires).