L’impact décisif du dispositif du Conseil général sur le nombre de logements dans les Yvelines

Larédaction

L’assemblée départementale examine vendredi 9 juillet les CDOR (Contrats
de Développement de l’Offre Résidentielle) des communes d’Emancé et de
Neauphle-le-Château. Ce dispositif exceptionnel mis en place pour la
période 2006-2013 a déjà permis la programmation de 27 000 logements
supplémentaires. En relançant la construction dans les Yvelines, le
Conseil général répond aux besoins des Yvelinois, notamment les plus
modestes.

En 2006, lorsque le Conseil général des Yvelines met en place les CDOR, le Département connaît un rythme de construction très bas : 3 700 logements par an entre 2000 et 2004 alors qu’il en aurait fallu 5 000 pour faire face à la croissance démographique. Les difficultés pour les ménages à se loger, surtout les plus modestes, se font pressentir.  La combinaison des facteurs sociologiques et démographiques exige une relance de la construction de logements sur le territoire des Yvelines.
On compte 578 669 logements dans les Yvelines (93% de résidences principales) en 2006. Ils sont occupés par des propriétaires (60%) ou des locataires (19% dans le parc privé, 20% dans le parc social). De plus, les logements sont vieillissants : 82% du parc récent a été construit après 1945 et 42% après 1975.
Le dispositif mis en place avec les CDOR a pour objectif de construire 6 000 logements par an  entre 2006 et 2013 en soutenant les collectivités territoriales grâce à une contractualisation qui impose aussi une part significative de logements à caractère social (logement locatif social et accession sociale à la propriété). Il s’agit de développer une offre diversifiée tout en réorientant la production principalement vers les pôles urbains.
Dans les Yvelines, l’un des départements les moins jeunes d’Ile-de-France (en 2006, 40% de la population yvelinoise a moins de 30 ans et 17% a 60 ans ou plus), la tendance démographique est à la baisse et au vieillissement de la population (2% de personnes de plus de 60 ans en plus entre 1999 et 2006). Cependant, l’évolution sociologique, avec de plus en plus de familles recomposées d’où une réduction du nombre d’habitants par logement, entraîne un accroissement de la demande et, par conséquent, une tension sur les prix du foncier et de l’immobilier. Pour trouver des prix abordables, les Yvelinois et les habitants des autres départements franciliens, surtout les ménages les plus modestes, se tournent vers la grande banlieue. Cette évolution a aussi un impact important sur la politique en matière de transport en allongeant les trajets vers la ville centre (lire « Le Conseil général connecte les modes de déplacement »).
Pour la période 2006-2009, 68 CDOR ont été signés, soit une programmation de 27 000 logements dont la réalisation est envisagée jusqu’au terme de 2013, dont 28% en locatif social (3240 logements locatifs sociaux déjà commencés) et 8% en accession sociale (642 commencés), soit un total de 36% de logements à caractère social. L’engagement financier du Département sur cette période s’élève à 190 M€. 30 nouveaux contrats pourraient être signés entre 2010 et 2011, soit 13 000 nouveaux logements. Le nombre de logements commencés jusqu’en 2013 serait ainsi porté à 40 000. Avec les logements construits hors CDOR (1000 par an), l’objectif de 6000 logements par an devrait ainsi être atteint.
Salué pour son efficacité par l’Etat et par les collectivités locales, le dispositif innovant du Conseil général des Yvelines répond ainsi pleinement aux besoins des Yvelinois. Il présente également l’avantage de dynamiser l’économie résidentielle.