Une première. L’Yvelinoise Brigitte Henriques vient d’être élue présidente du comité national olympique et sportif français. Depuis la création de l’organisme en 1972, c’est la première fois qu’une femme accède à ce poste.
C’est une enfant de Poissy qui prend la tête du CNOSF à quelques semaines du coup d’envoi des JO de Tokyo et à trois ans de ceux de Paris 2024. Pour ce scrutin, l’Yvelinoise, qui avait le soutien du président sortant, a été élue dès le premier tour par les dirigeants des 108 fédérations sportives de France. Elle a obtenu 57,8% des suffrages, devant Thierry Rey (19,2%), l’ancien champion de judo, Emmanuelle Bonnet-Oulaldj, coprésidente de la fédération sportive et gymnique du travail (16%) et Patrice Martin, l’ex-Petit-Prince du ski nautique (6,8%).
Je dédie cette victoire à toutes les femmes, en premier lieu à mes filles Barbara et Fanny. Ce n’est pas facile de franchir ce plafond de verre quand on est une femme. On n’ose pas parce qu’on pense qu’on n’est pas légitime.
Et Barbara, sa fille aînée de 20 ans, lui rend un vibrant hommage, publié sur les réseaux sociaux. « Je suis fière de partager ta réussite mais avant tout ça, je suis tellement fière de partager ta vie, d’être ta fille, parce que avant d’être la numéro un du comité national olympique tu es avant tout la numéro un dans nos cœurs et dans nos vies. Tu es déjà dans le Panthéon de notre cœur et peu importe tout ton parcours professionnel exemplaire tu es exceptionnelle et je t’aime inconditionnellement ».
Passionnée de sport dès le plus jeune âge
Brigitte Henriques, âgée de 50 ans, est la sœur de Karl Olive, le maire et conseiller départemental de Poissy. Elle a passé toute son enfance dans les Yvelines.
Poissy est la ville de mon cœur, j’y suis présente très régulièrement
confie-t-elle. Ayant grandi à la Coudraie et vécu dans le centre-ville, elle a notamment effectué sa scolarité au collège Le Corbusier et au lycée Marcel-Roby de Saint-Germain-en-Laye avant de s’orienter vers le métier de professeur d’éducation physique et sportive.
Passionnée de sport dès le plus jeune âge, si elle a d’abord pratiqué la gymnastique, attirée par le ballon rond, elle a commencé le football à 12 ans à la JSF de Poissy. Elle a ensuite franchi tous les paliers, de débutante à professionnelle, en passant par l’équipe de France et le poste de manager des filles au Paris-Saint-Germain. « Brigitte a été trois fois championne de France de première division féminine avec le club de Juvisy et elle compte 31 sélections en équipe de France », détaille son frère Karl.
Cap sur les JO de Tokyo et Paris 2024
A la tête du CNOSF, Brigitte Henriques ne sera pas en terre inconnue. Alors qu’elle a intégré la Fédération française de football en 2011, elle est devenue numéro 2 de l’organisme, et Noël Le Graët, le président, lui a confié en 2016 l’organisation de la coupe du monde féminine 2019 qui se déroulait en France.
Désormais elle relève un nouveau défi. Le CNOSF, c’est 17 millions de licenciés et 3,5 millions de bénévoles. La mission de l’organisme, rattaché au ministère des Sports, est d’engager et de diriger les délégations françaises dans les événements soutenus ou organisés sous l’égide du Comité international olympique. La nouvelle présidente va tout de suite entrer dans le vif du sujet. Son mandat s’ouvre avec les JO de Tokyo qui débutent le 23 juillet 2021 mais elle va aussi devoir gérer la sortie de la crise sanitaire. Elle a également pour mission de tout mettre en œuvre dans le but de réussir les JO de Paris 2024.
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