Michel Callot : « Un calendrier international à construire dans les Yvelines »

Larédaction

Élu à la présidence de la FFC depuis un peu plus d’un an, le successeur de David Lappartient – devenu Président de l’Union cycliste internationale – veut mettre en valeur les quatre disciplines olympiques (piste, BMX, VTT et route) qui se disputeront dans les Yvelines en 2024. A moins d’un mois des championnats de France de cyclisme sur route qui se disputeront à Mantes-la-Jolie, Michel Callot, le Président de la Fédération Française de Cyclisme explique ses ambitions.

 

Copyright FFC - Photographe Patrick Pichon - MICHEL CALLOT

Le Président de la FFC, Michel Callot, au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Photo : FFC/P.Pichon

Quel bilan tirez-vous de l’installation de la FFC à Saint-Quentin-en-Yvelines qui date de 2014 et l’ouverture du Vélodrome ?

Ce n’était pas évident pour la cinquantaine de salariés de la FFC de passer de l’est (Rosny-sous-Bois) à l’ouest parisien. Ils n’ont d’ailleurs pas tous déménagé et sont confrontés à l’une des grandes problématiques de l’Ile-de-France : les transports. La phase d’appropriation nous a permis de prendre la mesure de ce que le site du Vélodrome, avec la piste et le stade de BMX, et ses environs peuvent nous apporter.

Sur l’aspect sportif, tout le pôle France olympique est désormais ici. Tous nos savoir-faire techniques sont rassemblés dans une unité de lieu où la concertation et la mutualisation sont favorisées. C’est un facteur très positif pour améliorer la performance de nos athlètes, dans une structure tournée vers les JO de 2020 et de 2024.

Par ailleurs, le cadre de travail et de vie, dans un équipement comme celui-ci, est extraordinaire. Nos sportifs peuvent être hébergés au Cube où nous disposons d’une trentaine de chambres. Et la plupart des pistards ont pris des appartements à proximité du Vélodrome.

 

Peut-on s’attendre à d’autres grands événements « vélo » dans les Yvelines ? Un championnat du monde sur route par exemple ?

 Je crois que nous sommes au point de départ d’une politique ambitieuse de développement du vélo dans les Yvelines. Le vélo pour tous bien sûr, le vélo comme moyen de transport, mais aussi les événements avec les JO de 2024 en point d’orgue. Quatre disciplines du cyclisme – la piste, la route, le BMX et le VTT – se disputeront dans les Yvelines. En octobre, une coupe du Monde piste lancera les qualifications pour les JO de 2020.

Entre 2019 et 2023, nous devons construire, avec tous les acteurs concernés, un calendrier d’événements internationaux qui nous permettront de tester les sites et les organisations, et notamment dans les Yvelines. J’ai le souhait d’un projet « championnat du Monde ». Sur la route, rien ne l’empêche. Mais il faut aussi regarder les autres disciplines et promouvoir autant l’une que les autres.

Quel regard portez-vous sur l’évolution de votre sport ou du vélo en général ?

Nous portons un regard très attentif sur le cyclisme urbain parce que nos licenciés sont aussi des usagers de la route. La FFC a un rôle à jouer auprès des collectivités, pour avoir des aménagements adaptés aux cyclistes, pour un meilleur partage de la route entre voitures, cyclistes et piétons. On observe des comportements dangereux de la part de tous. Il y a un volet éducatif à mettre en place. C’est pourquoi nous nous inscrivons dans le plan « savoir rouler » du Ministère des sports. Il faut apprendre à manier son vélo et il faut apprendre les règles de circulation.

Sur l’évolution de notre sport, on peut noter que le BMX et le VTT représentent maintenant 40% de nos licenciés. Avec le freestyle qui fait son apparition au JO de Tokyo en 2020, on entre dans un champ de pratique très intéressant. Notre fédération veut promouvoir cette pratique qui séduit les jeunes et nous permet de reprendre pied en milieu urbain.