Gilles Bolya, 53 ans, est chef du service énergie au Département des Yvelines. Pour son deuxième EcoTrail Paris, il refait le 45 km au départ du château de Versailles et espère améliorer son chrono. Il participe aussi à d’autres trails et sera volontaire aux Jeux olympiques dans les épreuves du triathlon, du marathon et du vélo sur route.
Au château de Versailles le 16 mars, sur la ligne de départ, Gilles portera le dossard 5167. A quelques jours de la course, il ralentit l’entraînement pour ne pas épuiser son corps ni risquer une blessure. Pour la 17è édition de l’EcoTrail Paris, ce quinqua plein d’énergie et de ténacité, espère améliorer son chrono. L’année passée, il avait bouclé l’épreuve du 45 km en 5h44.
« Comme c’était la première fois, j’ai pris mon temps : 20 minutes de pause massage offerte par les organisateurs, supers encas aux points de ravitaillement. Et j’ai surtout savouré les paysages, le parcours étant très beau dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine ! Cette année, je serai davantage dans le chrono. Je vise 4h30, ce serait bien, 5h maximum. »
Ce qu’il aime dans l’EcoTrail Paris ?
« La proximité, la facilité pour commencer le trail car il est peu technique. Ce que j’apprécie c’est l’aspect respect de la nature, la bonne ambiance tout le long du parcours, l’arrivée assez magique à la tour Eiffel sans oublier la bière locale bien fraîche à l’arrivée, bienvenue après l’effort ! »
« Quand je m’engage dans une action, je ne lâche rien ! »
Pour Gilles, le sport c’est une soupape, un moyen de s’évader, de soulager le stress du quotidien. Avant un accident de moto, il pratiquait le VTT. Petit à petit, il s’est remis au sport (il y a seulement 3 ans) et à la course en mode compétition.
« J’aime la course à pied car cela forge la persévérance et la ténacité. Quand on est seul en rase campagne sous la pluie, dans le froid, on est tenté de s’arrêter mais comme on est loin de tout, on ne peut pas, il faut aller de l’avant »
Le voilà donc à nouveau parti pour un 45 km. Mais Gilles vise, pour ses 60 ans, un des prestigieux ultra trails : l’UTMB – Ultra Trail du Mont Blanc (171 km et 10 000 m de dénivelé !!), la Diagonale des fous à l’île de La Réunion (165 km et 10 200 m de dénivelé !!), ou un plus ultra confidentiel « pour vraiment profiter sans me ruiner ».
« C’est un rêve mais à bien préparer car cela représente un gros budget et un très gros challenge sportif. Je suis également tiraillé entre l’envie d’exotisme et le bilan carbone d’un trail aux antipodes. »
En plus de l’EcoTrail Paris Gilles Bolya a participé à de nombreuses courses dans les Yvelines : Thoiry Race, Trail d’Elancourt, marathon de Cernay-la-Ville (en 4h01), la Villepreusienne, le Trail des Lavoirs…Il s’est engagé dans ces événements seul, en couple, avec ses enfants ou entre amis.
Un trail l’a particulièrement marqué, celui des Rois Maudits en Normandie : « Cela a été le plus dur pour moi mais le paysage était d’une beauté incroyable. On fait 41 km avec un dénivelé de 1 900 mètres. »
Pour préparer l’EcoTrail Paris, Gilles court en mode fractionné et endurance et effectue 60 km par semaine. Il ne fera pas la même erreur que l’an passé : « C’était mon premier trail de 45 km. J’ai compris qu’il ne fallait pas partir à 11h l’estomac vide ! Cette année, je vais faire un bon encas à 9h pour éviter la fringale à 13h30. »
La surprise des Jeux olympiques
Gilles Bolya a postulé pour le Marathon pour Tous. « Ma plus grande déception c’est de ne pas avoir été tiré au sort. J’ai fait tous les concours possibles pour avoir un dossard mais dans la vie, on ne force pas toujours la chance. Le parcours, de nuit, sera vraiment top ».
La surprise, il l’a offerte à son épouse Patricia. Il l’a inscrite et elle a été tirée au sort pour faire ce fameux Marathon aux Jeux de Paris. Désormais, ils ont repris l’entraînement ensemble. Et Gilles sera sur le parcours, comme volontaire, pour gérer sécurité, ravitaillements, accès. Il sera également en première ligne des volontaires sur le triathlon et sur l’épreuve de vélo sur route. « Ce sera intéressant de découvrir les coulisses de l’organisation d’un tel événement, d’être au-dedans pour une fois et d’aider à mon tour les participants », conclut-il.