Depuis plus de 15 ans, Saint-Rémy-lès-Chevreuse vibre au rythme du breakdance. Consécration, la commune sera le centre de préparation des délégations lors des JO de Paris 2024.
Le breakdance : plus qu’une danse, un outil de transmission
Avant même d’entrer dans le Gymnase C3R de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, ce sont les notes de musique qui rythment les pas des danseurs qui nous accueillent. À l’intérieur, Jamal Mouhmouh et David Herry, particulièrement assidus aux prestations des jeunes artistes. Le premier est fondateur de l’association H2G et organise cours et événements avec l’aide du second, directeur du pôle éducation et sports de la commune.
Deux passionnés de la culture hip-hop grâce à qui breakdance et Saint-Rémy-lès-Chevreuse ne font plus qu’un. « Quand on pense à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, on pourrait se dire que la culture hip-hop ne va pas vraiment se fondre dans le paysage. Mais c’est une histoire de rencontres, de sérieux et de travail », explique fièrement David Herry. Une impulsion également favorisée par les atouts du territoire, selon Jamal Mouhmouh, lui-même pratiquant de breakdance.
« La vallée de Chevreuse est un cadre unique en termes de verdure, de balades… et nous sommes juste à côté de Paris. L’environnement est incontournable dans le bien-être des danseurs. »
Des danseurs de tout âge, mais surtout des jeunes, notamment lors des initiations du mercredi après-midi. Pour Jamal et David, les initier au breakdance, c’est bien plus que de les faire danser. Cela représente une opportunité unique de transmission de valeurs. « On le fait de façon subtile. Les jeunes qu’on reçoit peuvent avoir certaines difficultés, certaines blessures. Leur dire « vas-y, tu peux y arriver », « réessaye », « ce n’est pas grave », pendant la pratique, ça transmet des valeurs. Le breakdance, mais aussi l’art de manière générale, peut les aider à faire sortir certaines choses qu’ils n’arrivent pas à faire sortir par la parole ».
Saint-Rémy-lès-Chevreuse, centre de préparation des délégations pour les JO 2024
Battles nationales, internationales, solidaires (au profit d’une association) : Saint-Rémy-lès-Chevreuse sait rassembler autour du breakdance. Dimanche 12 février, se tenait la Red Bull BC One City Cypher à l’espace Jean Racine, LE lieu où tout se passe, à quelques pas du gymnase. Une phase qualificative avant la grande finale à Roland Garros, le 21 octobre 2023.
Mais un défi encore plus grand attend la commune l’an prochain : le Gymnase C3R est le centre de préparation des délégations engagées aux JO de Paris 2024. Saint-Rémy-lès-Chevreuse est labellisée Terre de Jeux.
« Nous nous sommes proposés. C’était une évidence pour nous et pour les élus. Ils savaient qu’il y avait un retentissement fort pour ce qu’on mettait en place depuis des années. Et nous sommes quand même surles terres de Coubertin ! », avance David Herry.
Une fierté et une envie profonde de faire évoluer l’image de la discipline auprès du grand public, confie Jamal Mouhmouh. « Les JO peuvent permettre aux jeunes et à la culture hip hop – si c’est pérenne – d’avoir une visibilité, une crédibilité, et de s’intégrer au même titre que la danse classique. On veut aussi sortir du cliché » ah, vous dansez sur la tête » (rires). Non, c’est plus que ça. » Le breakdance sera sur le toit du monde à Paris 2024. Jamal et David veulent l’emmener encore plus haut.