Selon Santé Publique France, l’Île-de-France est la région métropolitaine la plus touchée par le virus du sida avec 39 % des porteurs déclarés dans l’Hexagone. Toutefois, les indicateurs sur le dépistage et l’accès aux traitements permettant de rendre la charge virale indétectable sont encourageants. Dans les Yvelines, les Centres de santé sexuelle sont mobilisés toute l’année pour faire de la prévention, de l’information et du dépistage de façon anonyme et gratuite.
Dans les hôpitaux franciliens, environ 2 500 personnes sont diagnostiquées chaque année et près de 50 000 personnes sont suivies pour une infection par le VIH.
Un chiffre reste inquiétant :
28 % des découvertes de séropositivité se font à un stade tardif.
Les IST en hausse
Au-delà du VIH, la question des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes reste posée : le nombre de dépistages a aussi augmenté en 2022, mais, surtout, le nombre de cas progresse : « Le nombre de diagnostics d’infections à Chlamydia trachomatis, à gonocoque et de syphilis a augmenté« , détaille Santé Publique France.
Ainsi, 2,6 millions de personnes ont bénéficié au moins une fois d’un dépistage remboursé d’une infection à Chlamydia, 3 millions pour une infection à gonocoque, 3,1 millions un dépistage de la syphilis.
Les Français se disent « mieux informés »
A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, Harris Interactive a sondé les Français en lien avec le Crips Ile-de-France (Centre régional d’information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes).
Si 8 Français sur 10 se disent bien informés, ils ont des failles en matière de connaissances sur la prévention et le dépistage. Sur la prévention : près de deux-tiers des Français (64 %) pensent que le préservatif est l’unique mode de prévention contre le VIH. Et un Français sur deux ignore qu’une personne séropositive qui suit correctement son traitement ne transmet pas le VIH (53 %) et qu’il existe un traitement préventif pour ne pas être contaminé (45 %).
Enfin, 43 % des parents de collégiens et de lycéens pensent que leurs enfants ne sont pas suffisamment sensibilisés à la prévention du VIH dans leur établissement.
Le rôle des centres de santé sexuelle
Mieux informer les publics, notamment les adolescents et les adolescentes sur la sexualité, sur les moyens de contraception et répondre à toute question relative à la sexualité fait partie des missions des équipes de médecins, de sages-femmes des centres de santé sexuelle.
Lieu d’accueil, d’information et de consultation, gratuit et anonyme, le centre de santé sexuelle est un maillon incontournable de la politique départementale en matière d’égalité d’accès à la santé. Les équipes font également de la prévention dans les collèges et les lycées.
Les centres de santé sexuelle du département réalisent des consultations médicales en lien avec la contraception, les maladies sexuellement transmissibles, le VIH et l’IVG. Les professionnels répondent à toute question relative à la sexualité.
La journée du 1er décembre
La journée mondiale de la lutte contre le sida a été créée en 1988 par l’Organisation mondiale de la santé. Depuis le début de l’épidémie, 78 millions de personnes ont été infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), 36 millions sont décédées et 38 millions vivent avec le virus. Aujourd’hui, grâce à l’ensemble des outils disponibles, l’objectif de l’ONUsida est de mettre fin à l’épidémie pour 2030. Un objectif qui nécessite la mobilisation de l’ensemble des acteurs.