« L’emploi de demain c’est la start-up d’aujourd’hui » a déclaré Pierre Bédier lors de son face à face avec les Yvelinois. L’entreprenariat dans les Yvelines a fait l’objet d’un question-réponse entre le Président du Département et David Combes et Lynda Robillard, deux entrepreneurs yvelinois.
David Combes, 37 ans, entrepreneur à Bois d’Arcy : Lorsque j’ai créé mon entreprise, je rentrais de Singapour, où j’avais travaillé pendant quatre ans, et je me suis retrouvé complètement seul. Comment le Département peut-il aider les entrepreneurs à créer un réseau ?
Pierre Bédier : On aide déjà des associations d’entrepreneurs en leur fournissant des locaux mais on ne le fait sans doute pas suffisamment savoir. Notre volonté est de leur donner les moyens de s’organiser eux-mêmes. Parce que pour parler à un entrepreneur, il n’y a rien de mieux qu’un entrepreneur. Je crois beaucoup au tutorat, aux réseaux d’échanges et de concertation pour passer le cap difficile des trois premières années.
D. C. : À mes débuts, on m’a proposé d’intégrer le club des entrepreneurs de Versailles pour gonfler mon réseau. Mais c’était 30 € le petit déjeuner. À l’époque, j’étais bénéficiaire du RSA, je n’y suis pas allé. Mais j’ai perdu du temps.
P. B. : Dans ce cas, il faut que l’on ait un dialogue avec ces associations pour qu’elles pratiquent aussi une tarification « jeune entrepreneur »
Lynda Robillard, 46 ans, chef d’entreprise à Poissy : Nous, nous avons créé nous- mêmes notre regroupement d’entrepreneurs sur Poissy. Notre start-up propose une plateforme permettant d’aider les usagers au quotidien dans la ges- tion d’un agenda et la réservation en ligne de services. Le Département peut-il être intéressé ?
P. B. : Evidemment. J’aime profondément les Yvelines et servir au mieux les Yvelinois est tout ce qui me préoccupe. Si, avec votre outil, on peut réserver plus facilement une assistante maternelle ou un bus pour une sortie scolaire, je dis « Très bonne idée ! ». C’est pile poil ce que l’on cherche.
L. R. : D’une manière générale, est-ce que la start-up a une place dans les Yvelines ?
P. B. : Bien sûr, et bien- venue à elles ! L’emploi de demain, c’est la start-up d’aujourd’hui. Nous pouvons jouer un rôle de facilitateur mais nous ne pouvons pas faire plus puisque l’État nous a enlevé la compétence économique. Récemment, nous avons racheté l’ancien centre de formation EDF aux Mureaux avec la volonté d’en faire la station F de la start-up industrielle. Il nous faudra sans doute du temps mais nous y arriverons.
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