Tecomah et le haut niveau de l’apprentissage

Larédaction

Au sein de l’école de la CCI Paris-Ile-de-France, située à Jouy-en-Josas, les formations en apprentissage se déclinent jusqu’à Bac+5. Et les résultats sont flatteurs.

Quoi de mieux qu’un parc arboré de 120 hectares pour développer une école de l’environnement et du cadre de vie? Implantée à Jouy-en-Josas en même temps que HEC, la plus réputée des écoles de la Chambre de Commerce et d’Industrie Paris-Ile-de-France, Tecomah propose des formations dédiées à la « filière verte » depuis 1963.

Désormais classée dans les « éco-activités », Tecomah a su adapter ses formations aux mutations des milieux professionnels.

750 étudiants y sont formés cette année, dont 400 par la voie de l’apprentissage. Et depuis 20 ans, les apprentis peuvent poursuivre leurs études jusqu’à un niveau Bac+5. « Les élèves qui ont acquis de bonnes connaissances techniques dans leur métier souhaitent parfois compléter leur parcours par une formation commerciale par exemple, explique Laurent Batreau, le manager pédagogique. Ils allient une expérience de terrain à un niveau de compétence élevé. »

Au sein de la dernière promotion, Alexandre-Paul, 23 ans, fait partie de ces élèves qui ont suivi une bonne partie de leurs études par la voie de l’apprentissage, jusqu’à la formation en agrobusiness qui va le mener à un niveau bac+5 d’ici l’an prochain.

De salarié agricole à commercial en agrobusiness

« Ce n’est pas un choix facile car l’apprentissage n’est pas toujours bien vu. Personne ne m’a encouragé lorsque j’ai commencé en Bac Pro, en tant que salarié agricole. Mais aujourd’hui, je travaille aux côtés d’une équipe d’ingénieurs dans un groupe leader mondial de l’industrie chimique – BASF – et sur des sujets comme le suivi marketing des produits.»

En période de crise, un besoin pour les entreprises

David, 21 ans, partage une expérience similaire au sein d’une entreprise de 35 salariés spécialisée dans l’aménagement paysager. « Entre le bureau d’études, les relations avec les clients et les fournisseurs, je passe 60 % de mon temps au bureau. Mais j’aime aussi être dans les jardins de nos clients pour participer au travail de terrain. C’est important de mettre la main à la pâte. »

«Leurs parcours sont atypiques car on choisit en général l’apprentissage pour apprendre un métier rapidement, reprend Laurent Batreau. Mais, en période de crise, les entreprises ont un besoin accru de technico-commerciaux très qualifiés. » Ainsi, sur les 110 élèves qui ont suivi une formation commerciale en agrofourniture (Bac+3) l’an dernier, 109 étaient en activité six mois après leur sortie, dont 62 % en CDI.