Au terminus du RER B s’ouvre un panorama de verdure et de patrimoine. Un paradis du vélo pour les plus chevronnés, mais aujourd’hui ouvert à tous. VAE, voies cyclables, itinéraires, location… Tant de frein qu’a levé l’Aiguillage à Saint-Rémy-lès-Chevreuse.
Les freins sont nombreux pour la pratique du vélo. Confort, terrain compliqué, manque de sécurité… Mais les choses évoluent. Les services sont de plus en plus développés et s’ouvrent à toutes les pratiques. Parmi les exemples yvelinois, l’Aiguillage de Saint-Rémy-lès-Chevreuse joue pleinement son rôle. Équipement du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, la structure créée par Ecox a pour principale mission de développer le cycle au cœur de la vallée.
Pour permettre l’utilisation du vélo, il faut des services
Positionné au terminus du RER B, L’Aiguillage est un endroit stratégique. Il propose pour cela un parking à vélo sécurisé et couvert. Véritable enjeu dans la pratique du vélo, le stationnement est un des principaux freins à lever. « On garde leur vélo en sécurité pour pouvoir prendre sereinement le RER B », confie Adrien Legras, responsable de l’Aiguillage.
« En voiture, la gare de Saint-Rémy est compliquée. Les stationnements sont payants, pas toujours à proximité. On a proposé l’idée du parking à vélo pour répondre à ce problème. Une manière d’encourager la multimodalité », ajoute-t-il.
Selon l’Ademe, sur un trajet de 5 km, le vélo est plus rapide que la voiture. Un tel service permet donc aux habitants locaux de faire le choix de la bicyclette. Auparavant, le vélo classique pouvait représenter une difficulté, notamment dans les vallons de Chevreuse, le Vélo à Assistance Électrique (VAE) est une véritable avancée. L’Aiguillage propose d’ailleurs de la vente et de la location de VAE aux particuliers. « On lève tous les freins pour mettre les gens sur les vélos », déclare en souriant Adrien Legras.
Le vélo pour aller plus loin dans la découverte
Si la structure est aujourd’hui utilisée quotidiennement par cinq-six personnes, l’Aiguillage travaille surtout en faveur du tourisme. « À Saint Rémy, on est à la porte du parc. Avant il n’y avait aucun moyen pour le découvrir », explique le directeur. Pourtant, il n’y a pas besoin d’aller jusqu’en Normandie, en Vendée ou dans le Val de Loire pour voir des choses magnifiques. De nombreux Parisiens s’en rendent aujourd‘hui compte. Suite au déconfinement de mai 2020, la restriction des 100km a poussé un public régional sur les routes de la Vallée de Chevreuse.
« Nous avons à disposition une soixantaine de VAE en location », précise Adrien. L’avantage, c’est qu’en pédalant, on va plus loin.
« Nous avons eu l’idée de développer des parcours touristiques. Il y en a pour le moment deux. Soit on va du côté de Port Royal, soit celui de Dampierre », ajoute-t-il.
Deux sites inaccessibles pour des randonneurs non-chevronnés. « L’idée a toujours été d’exploiter le potentiel du vélo. Dans une région propice à son utilisation », conclut Adrien Legras. Et tout aujourd’hui semble confirmer ses propos. À travers la grande baie vitrée de l’Aiguillage, la vue offre simplement un panorama sur le chemin de Coubertin. Une piste cyclable reliant Saint-Rémy à Chevreuse. Un jalon incontournable de la Véloscénie, l’itinéraire touristique qui relie Paris au Mont-Saint-Michel.