Mercredi 25 septembre, le Conseil général avait réuni au lycée Jules-Ferry de Versailles l’ensemble des partenaires français et togolais impliqués dans la construction du nouveau lycée technique d’Anèho. Le ministre togolais de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a confirmé l’ouverture du lycée le 7 octobre prochain.
Le Maire d’Anèho, Patrice Ayivi, l’a bien dit dans son discours :
« Pour redonner de l’espoir aux jeunes et attirer à nouveau les regards et les investissements, Anèho doit accomplir une mutation de grande ampleur et sortir enfin de son sommeil. »
Après avoir bénéficié ces dernières années d’importants travaux d’infrastructures destinés à dynamiser l’économie de cette ville littorale et frontalière du Bénin, deux secteurs vont concentrer à l’avenir les efforts de la Commune et de ses partenaires : le tourisme, et la formation des jeunes.
C’est au Département des Yvelines, partenaire d’Anèho depuis 2007, que Patrice Ayivi a demandé son concours sur le second secteur. Et une première étape sera bientôt franchie, avec l’ouverture d’un lycée d’enseignement professionnel et technique le 7 octobre. Sept Yvelinois, bénéficiaires du RSA, ont participé au chantier.
Ce projet représente un investissement considérable pour tous les partenaires : près d’un million d’euros sur trois ans, pour former chaque année 200 élèves aux métiers de la maintenance informatique et de l’électrotechnique.
Un tel investissement n’aurait pas été possible sans le concours du Ministère des affaires étrangères, qui part la voix de Marc Trouyet, Sous-Directeur à la gouvernance démocratique, a réaffirmé tout l’intérêt que l’Etat portait à ces coopérations locales et en particulier à ce projet exemplaire sur de nombreux plans. Sans non plus le soutien apporté par deux associations de la diaspora togolaise, Merveilles du Togo et Solidarité des Amis de Gbatopé et Environs, ni sans les dons de matériels octroyés par 9 établissements d’enseignement de la région parisienne.
Mais au-delà de sa dimension financière, ce projet comprend une dimension technique qui n’aurait pu être traitée sans l’engagement depuis 2009 du lycée Jules Ferry sur ce projet. Contenu des enseignements, formation des professeurs, identification et préparation du matériel pédagogique… ce qui constitue le cœur même de ce projet a reposé entièrement sur les épaules de quelques professeurs et élèves du lycée, qui n’ont pas reculé devant les efforts considérables que cet engagement supposait.
Comme l’a rappelé le proviseur du lycée, Marie-Claude Puigdemont :
« Notre établissement a une vocation certaine pour accompagner un tel projet : depuis plusieurs années, nous avons participé à des actions au Gabon, au Mali, au Burkina Faso, et sommes actuellement impliqués au Togo dans le cadre d’un partenariat public-privé pour réformer le cadre dans lequel évoluent les centres de formation et des métiers ».
Une vocation qui s’appuie encore beaucoup sur les efforts individuels des enseignants, mais qui pourrait bientôt faire partie intégrante du projet d’établissement.
Devant tant d’enthousiasme et dans l’attente d’accueillir les premières promotions, le Ministre SEM Bouraïma Diabacté a souligné l’important processus de réforme dans lequel il avait engagé son Ministère, et appelé de ses vœux à la pérennisation de ce partenariat :
« Le Chef de l’Etat togolais s’intéresse de près à cette initiative, et je peux vous dire toute la reconnaissance de la Nation togolaise pour tout ce qui a été accompli jusque-là ».