Une voie douce entre les Yvelines et la Défense en 2022

Yves FOSSEY

Cet article fait partie du dossier: La mobilité, un enjeu majeur pour le quotidien des Yvelinois

Un nouveau maillon relie le département des Yvelines à celui des Hauts-de-Seine. Dans le cadre du chantier de prolongement du RER E à l’ouest de l’Ile-de-France vers Mantes-la-Jolie, une liaison douce a été aménagée entre les deux territoires.

Les cyclistes et les piétons pourront bientôt passer d’un département à l’autre sans la moindre difficulté. Si un pont ferroviaire a été posé au-dessus de la Seine à la hauteur de Bezons pour les futures rames d’Eole, une passerelle, greffée sur l’ouvrage, leur permettra de circuler en toute sécurité entre la gare d’Houilles-Carrières et Nanterre. Cette voie de proximité de 377 mètres de long, qui sera livrée début 2022, sera même prolongée d’une liaison douce jusqu’à Maisons-Laffitte en passant par Sartrouville.

L’ouvrage est posé sur six piles réalisées en Seine. ( photo Valérie Robin)

Cet aménagement, situé sur la Véloroute « Avenue Verte Londres-Paris », est saluée par les élus, notamment ceux de l’agglomération de Saint-Germain-Boucles-de-Seine. « Les piétons et les cyclistes vont bénéficier d’une connexion directe vers la Défense sans faire un détour et franchir le pont de Bezons qui est saturé par le trafic routier », souligne Pierre Fond, le maire de Sartrouville et président de l’agglomération. Les cyclistes pourront par exemple effectuer le trajet entre la gare de Houilles et la Défense en 15 minutes contre 30 actuellement.

Six piles réalisées en Seine

Egalement conseiller départemental des Yvelines, Pierre Fond rend hommage à Patrick Devedjian, l’ancien président du conseil départemental des Hauts-de-Seine, décédé en mars 2020, « qui, impliqué dans le projet,  avait toute de suite donné son accord pour la réalisation de la liaison douce ».

Plusieurs élus de l’agglomération Saint-Germain-Boucles de Seine ont assisté aux opérations de « lançage ».

Le chantier spectaculaire « du lançage » des différents éléments des ouvrages d’une longueur de près de 400 mètres s’est déroulé en plusieurs étapes avant de s’achever au début du mois de mars avec la pose du dernier morceau. Ces sept tabliers, glissés un à un les uns après les autres au rythme d’un par mois, reposent sur six piles directement réalisées en Seine.

Le montant des travaux pour les infrastructures ferroviaires d’un coût de 60 millions d’euros sont financés par le projet Eole dont la mise en service est prévue à l’horizon 2024. Quant aux 8 millions d’euros de la passerelle douce, ils sont pris en charge par les conseils départementaux des Yvelines et des Hauts-de-Seine ainsi que la Région Ile-de-France et l’agglomération de Saint-Germain-Boucles-de-Seine qui participent chacun à la hauteur de deux millions d’euros.