Carte postale du… Tartre-Gaudran

Chloë Bringuier

Cet article fait partie du dossier: Cartes postales des Yvelines

Nous vous proposons des cartes postales yvelinoises. Villes ou villages, c’est l’occasion de découvrir le département qui vous entoure sous un nouveau regard, c’est parti pour le Tartre-Gaudran !

Carte postale du… Tartre-Gaudran © CD78/N.DUPREY

Aujourd’hui, direction l’ouest du département des Yvelines au Tartre-Gaudran, petit village de 36 habitants. Le Tartre-Gaudran est la commune la moins peuplée des Yvelines… Et même d’Île-de-France, en atteste sa mairie : la plus petite de la région, puisqu’elle ne comporte qu’une seule pièce.

Le territoire y est rural à 98% et se situe en lisière de la forêt de Rambouillet, entre 135 et 150 mètres d’altitude.

Un peu d’histoire

Son nom a varié au fil du temps. Initialement Collem Goderani, la commune devient Collis Goderani, Tertre Godran, puis Tertre Goderani avant son appellation actuelle. Tartre (tertre) signifie « monticule, éminence isolée » et Gaudran est le nom d’un personnage d’origine germanique issu de « Waldan » (du verbe gouverner) et « rad » qui signifie « conseil ».

Petite commune ne signifie pas petite histoire pour autant ! En effet, si l’on remonte au 12e siècle, le Tartre-Gaudran était la propriété du Seigneur Robert du Tertre, chanoine de la Cathédrale de Chartres, située à 40km. Trois siècles durant, la famille conserve la seigneurie avant que le diocèse de Chartres ne la récupère au 17e siècle.

Blason de la commune du Tartre-Gaudran © Wikimédia

Faisons un bon jusqu’au 20e siècle et arrêtons-nous sur un homme connu de tous… Ou presque ! Albert Uderzo, le père d’Astérix, possède sa résidence principale dans la commune du Tartre-Gaudran et s’est investi dans l’identité de la ville, notamment en dessinant son blason. En 1993, l’artiste décide de faire un parallèle entre le Tartre-Gaudran et Paris, villes que tout sépare. Sur le blason, largement inspiré de celui de la capitale, le sabot flottant remplace la nef. Si l’on s’attarde sur les devises : elles se répondent également.

Tristement célèbre depuis les attentats de Paris en 2015, la devise parisienne est « Fluctuat nec mergitur » signifiant « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas ». Celle du Tartre-Gaudran n’est pas loin : « Nec mergitur item » que l’on peut traduire par « Il ne coule pas non plus ». Ce clin d’oeil montre que, même si tout nous sépare, il y a toujours un moyen de se rapprocher.

Quelques chiffres

  • 1162 : construction de l’Église paroissiale
  • 1832 : destruction de l’Église, les offices ont maintenant lieu dans la ville voisine La Hauteville
  • 1993 : dessin du blason par Uderzo
  • 0,00% : c’est le taux de chômage au Tartre-Gaudran !

Que visite-t-on au Tartre Gaudran ?

On admire la toute petite mairie 

On se rend sur le lieu où était l’Église du village et où l’on trouve aujourd’hui un calvaire dédié à Saint-Pancrace