Paris 2024 : visite de la nouvelle salle d’armes du club d’escrime du Pecq

NicolasThéodet

Pas moins de 30 sites accueillent des athlètes pour Paris 2024. Mais avant la compétition, ce sont les clubs et associations locaux qui en bénéficient.

La salle d’arme dispose de neuf pistes. ©CD78

« En garde ! Prêts ? Allez ». Dans la salle d’arme du Pecq, une quinzaine d’enfants de 8 à 11 ans croisent le fer pour leur entrainement d’escrime. Par équipe de trois, ils se relaient sur les neuf pistes,  et participent aux combats comme à l’arbitrage.

« C’est important qu’ils connaissent les règles dès le plus jeune âge. Mais encore plus la position de l’arbitre dans un combat », explique Marc Mofleh, le maître d’arme, « ça leur apprend à être plus tolérant quand ils sont en compétition ».

« Ces valeurs, seul le sport peut les procurer », ajoute Olivier de La Faire, conseiller départemental en charge des sports. Car l’entraînement du jour s’avère un peu spécial. En démonstration, les enfants échangent les passes d’armes sous le regard curieux de l’élu venu en visite pour découvrir le site. « Nous avons la chance dans les Yvelines, d’accueillir près de 30 centres de préparation des Jeux Olympiques », explique l’élu.

Rendre le sport possible et accessible

 

Sous l’oeil de l’élu, les enfants s’affrontent dans le respect des règles. ©CD78

Ainsi donc, le Pecq et son gymnase accueilleront à l’été 2024, une petite délégation pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. Une véritable aubaine pour le club qui s’offrira une vitrine pour son sport et verra peut-être de futurs champions se préparer à la médaille sur ses pistes.

Si le choix du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques s’est porté sur le Pecq, c’est notamment pour la qualité de son infrastructure. En effet, en 2018, la ville a entrepris une rénovation complète du site. Un projet de 2,6M€ au global avec le soutien du Département à hauteur de 600 000€. « Avant, notre sol était vétuste, les câbles électriques nécessaires à la compétition dépassaient du plafond, les filles se changeaient dans les toilettes… », se remémore le maître d’arme. Des conditions compliquées pour l’expansion du club. Mais maintenant, la salle flambant neuve attire les plus curieux et les parents derrière les portes vitrées qui donnent sur la rue.

Même l’élu se laisse prendre au jeu. « C’est impressionnant. J’ai toujours eu envie d’essayer l’escrime », s’enthousiasme-t-il en découvrant les différentes armes utilisées dans ce sport.

Au total l’association regroupe près de 90 licenciés. Pour les plus jeunes, elle loue pour 20€ le casque et le gilet obligatoire. « Pour les licences, nous acceptons le Pass+, les Chèques Vacances, nous pouvons étalonner le paiement sur trois mois… », explique Marc Mofleh. Un seul objectif, attirer le plus de monde possible vers la pratique de l’escrime.

« Avant d’être un site de Paris 2024, c’est un outil à la population »

« Le Département a vocation de permettre à n’importe quel Yvelinois, de pratiquer un sport », explique Olivier de La Faire.

La piscine de Rambouillet a bénéficié d’une aide du Département ©CD78

En finançant une partie du gymnase du Pecq, le Conseil départemental a permis à la ville de voir son projet en grand, et donc à de nombreuses associations de se développer. C’est le cas dans de nombreuses villes. À Guyancourt, le dojo, retenu lui aussi par le COJO, a bénéficié d’une enveloppe de subvention de 900 000€. Même chose pour la toute récente piscine de Rambouillet pour laquelle le Département a investi plus 1,2M€. « Depuis 2010, nous avons déjà engagé près de 66M€ dans la plupart des communes du Département », explique l’élu, soit un montant de 45€ par habitant.

Naturellement sportives, les Yvelines sont le territoire qui comprend le plus de licenciés en France (380 000, soit 26% de la population). « Mais il faut aller plus loin », confie l’élu au sport, « avec l’arrivée des Jeux Olympiques et Paralympiques, nous devons rendre le sport accessible à tous. Que ce soit du parasport, du haut niveau, ou simplement du sport santé. Nous devons nous saisir de l’opportunité des Jeux pour mettre plus de sport dans notre quotidien ».

Dans cette optique, le Département a voté le 22 avril dernier, un dispositif de 10M€ pour réaliser des travaux dans les 30 sites qui serviront de base de préparation aux athlètes de Paris 2024. « Ces structures existent déjà. Depuis longtemps pour certaines. Avant de penser à elle comme un site olympique, nous devons y penser comme un outil au service de la population et de notre tissu associatif », conclut Olivier de La Faire.