Paris 2024 : un projet de Louis XIV revoit le jour pour l’événement

NicolasThéodet

Afin de faciliter l’accueil des 20 000 spectateurs des épreuves équestres de Paris 2024, les villes de Versailles et Saint-Cyr-l’École s’engagent dans la réhabilitation de l’Allée royale de Villepreux.

L’allée Royale de Villepreux part du château en direction de Saint-Cyr-l’École. © CD78/MC.RIGATO

Fin décembre, le Comité olympique a confirmé le Département des Yvelines comme territoire hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Au total, 11 collectivités territoriales des Yvelines bénéficient de cette appellation qui confirme la tenue d’épreuves olympiques. Parmi ces collectivités, la ville de Versailles se lance déjà dans l’aventure avec un projet d’envergure.

L’Étoile Royale du château de Versailles accueillera les sports équestres sur toute la durée de l’événement. Véritable havre de verdure qui offre une vue panoramique sur le château de Louis XIV, ce site va être valorisé par la reconstitution de l’Allée royale de Villepreux et l’aménagement de la Plaine de Versailles.

Un site pour accueillir les 20 000 spectateurs de Paris 2024

Ce chantier, entrepris par les villes de Versailles, Saint-Cyr-l’École et la communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc, profite de l’arrivée des Jeux Olympiques pour lancer un projet d’aménagement durable. Cette allée royale imaginée en 1680 par André Le Nôtre, jardinier du roi, se présente comme un tapis vert. Du bassin d’Apollon, au pied du château, elle s’évade à travers les communes de Versailles, Saint-Cyr-l’École, Fontenay- le-Fleury, Rennemoulin et Villepreux.

Conçue en même temps que la ville de Versailles, elle symbolise une des cinq allées qui démarrent du château. Elle devient alors une des cinq branches de l’Etoile Royale. Longtemps oubliée, cette allée va revoir le jour. Elle facilitera l’accès au site olympique pour les 20 000 spectateurs attendus.

Réutiliser un site oublié de la Plaine de Versailles

Le stade équestre offrira une vue plongeante sur le château de Versailles. © CIO Paris 2024

Il n’en demeure pas moins que la réhabilitation du site revêt des enjeux de territoire majeur. Dans un premier temps elle favorise « la protection et la valorisation du patrimoine et du paysage », rappelle Versailles dans un communiqué. Ajoutant que « le développement et l’aménagement des circulations douces (équestres, pédestres et cyclables) sur plusieurs kilomètres, propice au déploiement du tourisme local ».

Rebâtir l’Allée Royale de Villepreux permettra aussi de protéger l’environnement avec un développement de la biodiversité. Plusieurs terrains seront d’ailleurs restitués au monde agricole. Ce qui confirme la vocation de la Plaine de Versailles à rester un secteur rural aux portes de l’agglomération parisienne.

Une vie après les Jeux

Si la candidature de Paris 2024 a séduit, c’est notamment grâce à ce type de projet. Depuis Rio 2016, le Comité International Olympique s’inquiète des trop nombreux sites laissés à l’abandon après l’événement. Dans son projet olympique et paralympique, Paris et les collectivités partenaires travaillent pour offrir un après aux différents stades. En utilisant des structures déjà existantes, mais aussi en réhabilitant les lieux afin que la population puisse se les réaproprier.